Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,9% à 1,1%.

À Paris, le CAC 40 gagne 1,4% à 5 443,94 vers 11h45 GMT. À Francfort, le Dax prend 1,13% et à Londres, le FTSE avance de 1,09%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 s'octroie 1,11%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 1,35% et le Stoxx 600 1,07%, au plus haut depuis le 2 août.

Les marchés actions sont soutenus par des nouveaux signes de désescalade dans le dossier commercial. Le ministère du Commerce chinois a déclaré que Pékin et Washington discutaient d'une reprise de leurs négociations bilatérales, ajoutant que la Chine, opposée à une escalade dans la guerre commerciale, était disposée à résoudre le problème dans le calme.

Autre motif de soulagement, l'Italie semble se diriger vers une sortie de crise. Le président italien Sergio Mattarella a chargé Giuseppe Conte de former un nouveau gouvernement de coalition entre le Mouvement 5 Etoiles et le Parti démocrate. La nouvelle favorise une détente supplémentaire sur les rendements obligataires italiens et permet à la Bourse de Milan de surperformer avec un gain de 1,93%, sa plus forte progression en pourcentage depuis début juillet.

Ces annonces font temporairement oublier les craintes liées à la faiblesse générale des rendements obligataires, l'inversion sur l'ensemble de la courbe des taux aux Etats-Unis étant considérée comme l'amorce d'une entrée de l'économie américaine en récession.

Côté indicateurs, le sentiment économique dans la zone euro s'est légèrement amélioré en août, contrairement aux attentes, soutenu par l'optimisme dans l'industrie et la distribution.

Les investisseurs suivront avec attention la publication de la deuxième estimation de croissance américaine au deuxième trimestre, publiée à 12h30 GMT, prévu à 2,0% en rythme annualisé.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Les signes d'apaisement des tensions sur le commerce devraient profiter en premier lieu aux grandes valeurs américaines exposées au marché chinois ou sensibles à l'évolution des négociations commerciales comme Boeing, Apple ou les fabricants de semi-conducteurs tels que Qualcomm et Intel.

VALEURS EN EUROPE

En Europe, le soulagement sur l'Italie profite aux valeurs bancaires italiennes, dont l'indice de référence prend 2,7%. Les deux premières banques du pays, UniCredit et Intesa Sanpaolo gagnent respectivement 3,34% et 2,48%.

Bouygues grimpe de 6,07% après avoir publié des résultats supérieurs aux attentes au premier semestre grâce notamment aux télécoms.

Pernod Ricard, numéro deux mondial des spiritueux, gagne 2,94% après avoir vu la croissance de ses profits annuels s'accélérer grâce à la Chine.

En tête du Stoxx 600, Eurofins bondit de 6,83% soutenu par des résultats semestriels meilleurs que prévu.

TF1 et M6 perdent respectivement 4,74% et 4,10%, BAML ayant dégradé les deux groupes de télévisions à "sous-performance".

TAUX

Le rendement de la dette à dix ans italienne est tombé à son plus bas niveau historique, les investisseurs saluant la perspective de la formation d'un nouveau gouvernement de coalition qui évitera la convocation d'élections anticipées.

Le rendement du papier à 10 ans cède plus de six points de base à 0,962%, après être tombé à 0,929%, un creux record. Sa chute a ramené l'écart de rendements ("spread") entre les titres à dix ans italiens et allemands autour de 160 points de base, au plus bas depuis mai 2018, contre plus de 300 points à l'automne dernier.

Le rendement du Bund remonte timidement d'un point de base à -0,711%. Il est tombé la veille à -0,728%, un plus bas record.

Aux Etats-Unis, les rendements obligataires remontent également la pente: le 10 ans reprend deux points de base à 1,491%.

CHANGES

Sur le marché des devises, le dollar (+0,06%) progresse légèrement contre un panier de devises de référence.

Le yen, valeur refuge traditionnelle, efface ses gains avec le retour de l'appétit pour le risque mais s'achemine vers une hausse supérieure à 2,2% sur le mois.

L'euro poursuit son repli face au dollar et évolue autour de 1,1070, un plus bas d'une semaine.

La livre sterling se stabilise face au dollar et à l'euro, après avoir souffert la veille de la décision du premier ministre britannique, Boris Johnson, de suspendre temporairement le Parlement, un geste interprété comme une tentative de limiter les débats sur le Brexit.

PÉTROLE

Les cours du pétrole évoluent en ordre dispersé: le Brent recule à 60,52 dollars tandis que le brut léger américain remonte à plus de 56 dollars, soutenu par la baisse importante des stocks aux Etats-Unis annoncée mercredi.

(Édité par Marc Angrand)

par Laetitia Volga