L'indice Dow Jones gagne 10,42 points, soit 0,04%, à 26.028,23 points. Le Standard & Poor's 500, plus large, progresse de 0,26% à 2.805,41 points et le Nasdaq Composite prend 0,38% à 7.323,47 points.

Les sénateurs américains doivent se prononcer dans les heures à venir sur une proposition de loi visant à prolonger pour quatre semaines le financement des administrations fédérales, le texte actuel expirant à minuit heure de Washington (05h00 GMT samedi).

Le vote des élus démocrates du Sénat n'est pas assuré et plusieurs sénateurs républicains ont même exprimé leur opposition au texte; en cas de rejet, une partie des administrations fédérales pourraient fermer dès samedi et des milliers de fonctionnaires se retrouver au chômage technique.

L'incertitude sur l'issue des discussions freine le dollar, toujours proche du plus bas de trois ans touché jeudi face à un panier de devises de référence. Le billet vert s'achemine ainsi vers sa cinquième semaine consécutive de baisse, du jamais vu depuis 2015.

L'or, lui, profite de son statut de valeur refuge et gagne 0,51% à 1.333,89 dollars l'once.

Sur les marchés actions, le facteur dominant reste toutefois la bonne santé des entreprises et la progression des bénéfices.

Selon le décompte publié vendredi par Credit Suisse, sur les 31 entreprises du S&P 500 ayant déjà publié leurs résultats trimestriels, qui représentent 14,4% de la capitalisation de l'indice, les trois quarts ont battu le consensus, de 4,2% en moyenne.

NIKE EN TÊTE DU DOW, IBM LANTERNE ROUGE

La banque précise tabler sur une croissance de 14,5% des bénéfices par action de l'indice sur le trimestre à fin décembre.

Ce vendredi, les progressions les plus marquantes sur le marché new-yorkais sont davantage liées à des recommandations favorables: Nike gagne ainsi 2,84%, la plus forte hausse du Dow, après un avis favorable de Wedbush, passé à "surperformance" sur la valeur.

Caterpillar (+0,48%) profite pour sa part de son intégration parmi les valeurs préférées de Credit Suisse dans le secteur des équipements industriels.

Pour les grands groupes ayant publié leurs résultats depuis jeudi soir, l'heure est plutôt aux prises de profit après la progression des dernière semaines.

IBM cède 2,9% en dépit de l'annonce jeudi soir d'une hausse de son chiffre trimestriel, la première depuis près de six ans, ses prévisions ayant déçu certains analystes.

American Express abandonne pour sa part 1,97%, le marché sanctionnant la première perte nette trimestrielle du groupe de services financiers depuis un quart de siècle et ses déclarations sur l'absence de rachats d'actions d'ici six mois.

Schlumberger perd 1,48%. Le géant des services et équipements parapétroliers a publié en début de journée des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, portés par la vigueur de la demande en Amérique du Nord sur fond de remontée des cours du brut. Le titre avait gagné 23% depuis la mi-décembre.

Les marchés actions européens restent eux aussi bien orientés en dépit du risque lié au "shutdown". L'indice Stoxx 600 gagne 0,57%, le CAC 40 à Paris 0,59% et le Dax à Francfort 1,14%.

(Marc Angrand, édité par Patrick Vignal)