À Paris, le CAC 40 gagne 0,35% à 5.820,08 points vers 09h55 GMT. À Francfort, le Dax est stable et à Londres, le FTSE 100 recule de 0,12%, toujours pénalisé par la vigueur de la livre sterling.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,31%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,2% et le Stoxx 600 de 0,22%.

A dix jours de la date à laquelle les Etats-Unis menacent d'une nouvelle vague de droits de douane sur des produits chinois, les marchés ont été rassurés par les propos du président américain, Donald Trump selon lesquels les discussions entre les deux pays se déroulent "très bien".

De son côté, le ministère du Commerce chinois a assuré que les deux parties maintenaient "une communication étroite".

Parallèlement, les indicateurs conjoncturels continuent de refléter l'impact des conflits commerciaux sur l'activité économique: en Allemagne, les commandes à l'industrie accusent par exemple une baisse inattendue de 0,4% en octobre.

La suite de la séance sera animée par la révision de la croissance de la zone euro au troisième trimestre à 10h00 GMT puis par les statistiques des inscriptions au chômage aux Etats-Unis à 13h30 GMT. Les marchés attendent ensuite les chiffres mensuels de l'emploi américain, vendredi, et ceux de la balance commerciale chinoise, dimanche.

VALEURS

La majorité des grands secteurs de la cote européenne sont orientés à la hausse et les défensifs figurent dans le peloton de tête: celui des services aux collectivités ("utilities") prend 0,56%, l'immobilier 0,48% et la santé 0,41%.

Le compartiment du luxe est par ailleurs animé par les informations de Bloomberg selon lesquelles le français Kering a approché l'italien Moncler en vue d'un éventuel rachat: Moncler prend plus de 10% et a inscrit un nouveau record, Kering gagne 1,6%.

Ailleurs dans le secteur, Salvatore Ferragamo et Tod's s'adjugent respectivement 4,74% et 4,69%, Burberry's 2,92% et Hugo Boss 2,55%.

EN ASIE

A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a terminé la séance en hausse de 0,71%, portée par le regain d'optimisme sur le commerce, qui a profité entre autres aux valeurs sidérurgiques.

En Chine, l'indice SSE Composite de Shanghai a fini sur un gain de 0,74%, le marché appréciant lui aussi les déclarations de Donald Trump. A Hong Kong, le Hang Seng a pris 0,59%.

A WALL STREET

La Bourse de New York s'est octroyée un rebond mercredi, terminant en hausse de 0,53%, portée par l'espoir de voir la Chine et les Etats-Unis conclure la première phase d'un accord commercial.

L'indice Dow Jones a gagné 146,97 points à 27.649,78, tandis que le S&P-500, plus large, a pris 19,57 points, soit 0,63%, à 3.112,77.

Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 46,03 points (0,54%%) à 8.566,67 points.

TAUX

Les rendements des emprunts d'Etat de la zone euro varient peu, le marché obligataire jouant la prudence dans l'attente de nouveaux développements sur le front du commerce.

Celui du Bund allemand à dix ans est en légère hausse à -0,308%, le français prend un peu plus d'un point à 0,006%.

Sur le marché américain, les rendements des bons du Trésor américain ont fini en hausse mercredi, le marché obligataire ayant privilégié le regain général d'appétit pour les actifs risqués et négligé les indicateurs du jour.

Le dix ans prenait 7,4 points de base en clôture à 1,7827% après avoir en avoir cédé près de 13 mardi, sa plus forte baisse sur une séance depuis mai 2018.

CHANGES

Sur le marché des devises, le dollar cède 0,12% face à un panier de devises de référence et l'euro remonte à près de 1,1090, non loin du pic d'un mois touché mercredi à 1,1115.

La livre sterling reste bien orientée avec la perspective d'une victoire des conservateurs aux élections législatives britanniques de jeudi prochain: face au dollar, elle a inscrit un nouveau plus haut de sept mois à 1,3148 et face à l'euro, elle se traite au plus haut depuis mai 2017.

PÉTROLE

Les cours du pétrole cèdent un peu de terrain après leur forte hausse de mercredi et avant l'ouverture de la réunion ministérielle de l'Opep, décisive pour l'orientation de l'offre mondiale en 2020.

Le Brent abandonne 0,13% à 62,92 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,34% à 58,23 dollars. Ils avaient gagné respectivement 3,6% et 4,2% mercredi après l'annonce d'une baisse marquée des stocks de brut aux Etats-Unis.

Selon deux sources proches des discussions, les pays de l'Opep et leurs alliés, dont la Russie, vont discuter ce jeudi et vendredi d'une réduction supplémentaire de 400.000 barils par jour (bpj) de leur production globale pour soutenir les prix.

(Édité par Patrick Vignal)

par Marc Angrand