Wall Street est attendue en hausse prudente mercredi tandis que les Bourses européennes sont dans le désordre, la séance étant marquée par une déferlante de résultats des deux côtés de l'Atlantique à quelques heure des annonces de la Réserve fédérale.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street de +0,1% à +0,4% après la clôture négative de mardi, une séance pénalisée par des résultats mitigés et des incertitudes liées aux négociations difficiles au Congrès sur le plan de relance américain.

À Paris, le CAC 40 prend 0,76% à 4.966,15 vers 11h05 GMT grâce notamment au bon accueil réservé aux résultats de Kering. À Francfort, le Dax cède 0,1%, freiné par BASF et à Londres, le FTSE gagne 0,38%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 s'octroie 0,13%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro avance de 0,04% et le Stoxx 600 de 0,05%.

La Réserve fédérale ne devrait pas apporter de changements à sa politique monétaire à l'issue de sa réunion de deux jours et les économistes s'attendent à ce que la banque centrale prenne toujours un ton accommodant alors que les États-Unis sont toujours confrontés à une augmentation des cas de coronavirus.

Une demi-douzaine d'Etats du sud et de l'ouest du pays ont rapporté mardi une hausse inédite des décès en une seule journée.

"Pendant ce temps, une incertitude politique plane sur le Sénat américain, les législateurs étant divisés sur la taille et la structure d'un nouveau plan d'aide, ce qui pourrait entraîner des retards dans son déploiement", a déclaré Ricardo Evangelista chez ActivTrades.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Boeing ou encore General Motors comptent parmi les entreprises de premier plan à publier leurs résultats avant l'ouverture des marchés américains.

Dans les échanges avant-Bourse, Starbucks gagne 5,3%, la chaîne de cafés anticipant de renouer avec la rentabilité ce trimestre après avoir dégagé une baisse moins importante que prévu de son chiffre d'affaires au troisième trimestre de son exercice décalé.

General Electric et Visa prennent plus de 1,5% en avant-Bourse après leurs résultats.

VALEURS EN EUROPE

Après avoir été plombé par les résultats de LVMH mardi, le CAC 40 est maintenant dopé par un autre géant du luxe: Kering (+4,22%). Le propriétaire de la marque Gucci est en tête de l'indice parisien après avoir annoncé un recul moins prononcé qu'attendu de son chiffre d'affaires trimestriel.

Schneider Electric (+4,09%) et Capgemini (+6,06%) sont également bien entourés après leur bonne publication.

Renault cède 2,14% dans le sillage de son partenaire japonais Nissan (-10,4% à Tokyo) qui a dit anticiper une perte d'exploitation record de 4,5 milliards de dollars pour l'année et le plus faible chiffre d'affaires depuis dix ans en répercussions de la crise sanitaire.

Du coté du SBF 120, Spie, Maisons du Monde et Sopra Steria se distinguent avec des gains compris entre 11,35% et 13,52% après leurs résultats et prévisions; en revanche, CGG (-7,28%) souffre après la baisse de ses résultats au T2.

Dans le reste de l'Europe, le groupe chimique BASF lâche 4,52% à Francfort après avoir déclaré n'être toujours pas en mesure de fournir des prévisions pour l'ensemble de l'année en raison de la pandémie.

Dans le secteur bancaire, la britannique Barclays perd 6,12% après avoir annoncé des provisions pour créances doutes supérieures aux attentes et l'espagnole Santander chute de 3,45% après sa perte trimestrielle record de 11,1 milliards d'euros.

CHANGES/TAUX

L'indice dollar, qui mesure son évolution face à un panier de devises de référence, baisse de 0,15% avant les annonces de la Fed.

L'euro avance de 0,18% à 1,1735 dollar et se rapproche du pic de deux ans atteint lundi à 1,1781.

Le rendement des Treasuries à dix ans monte très légèrement, à 0,59%, après avoir cédé près de trois points de base la veille en réaction notamment aux inquiétudes liées au plan de relance aux Etats-Unis. Son équivalent allemand est à -0,498%.

PÉTROLE

Les cours pétroliers évoluent en hausse après la baisse inattendue des stocks de brut américain selon les chiffres de l'American Petroleum Institute (-6,8 millions de barils contre +375.000 attendus par le consensus).

Le baril de Brent monte de 1,04% à 43,67 dollars et celui de brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 0,76% à 41,35 dollars.

(Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)

par Laetitia Volga