PARIS, 8 septembre (Reuters) - Les principales Bourses
européennes progressent timidement en début de séance jeudi dans
l'attente du discours du président de la Réserve fédérale
américaine (Fed) Jerome Powell et surtout des décisions de
politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).
    À Paris, le CAC 40         avance de 0,11% à 6.112,61 points
vers 07h50 GMT. À Londres, le FTSE 100         prend 0,3% et à
Francfort, le Dax          s'octroie de 0,03%. 
    L'indice EuroStoxx 50             gagne 0,09%, le
FTSEurofirst 300          0,11% et le Stoxx 600          0,17%.
    Les Bourses européennes s'inscrivent dans le sillage de Wall
Street, qui a rebondi mercredi à la faveur d'un reflux des
rendements obligataires et d'une remontée des valeurs de
croissance. 
    Les craintes d'une forte hausse des taux d'intérêt aux
Etats-Unis n'ont cependant pas disparu puisque le baromètre
Fedwatch de CME Group table toujours sur un relèvement du coût
du crédit de 75 points de base. 
    Pour Gary Ng, économiste chez Natixis, les investisseurs se
focalisent surtout sur la trajectoire à long terme du coût du
crédit. 
    "Que ce soit 50 ou 75 points de base c'est important, mais
le plus important est vraiment de savoir si l'inflation a
atteint un pic et quelle sera la trajectoire de la hausse des
taux de la Fed dans le futur" a-t-il déclaré. 
    Une intervention de Jerome Powell est prévue à 13h10 GMT
lors d'une conférence du Cato Institute alors que le "Livre
beige" de la Fed a montré mercredi soir que les pressions sur
les prix devraient persister au moins jusqu'à la fin de l'année.
    Avant cela, le conseil des gouverneurs de la BCE aura rendu
sa décision sur les taux à 12h15 GMT, suivie une demi-heure plus
tard d'une conférence de presse de sa présidente, Christine
Lagarde. 
    L'incertitude demeure sur l'ampleur de la hausse du coût du
crédit en zone euro, des informations de presse faisant état
d'une augmentation limitée à 50 points de base, même si les
marchés monétaires parient toujours sur un relèvement de 75
points face à une inflation record.             
    Côté statistiques économiques, le déficit commercial de la
France a continué de se creuser pour s'établir fin juillet à
14,54 milliards d'euros, mais l'emploi salarié a progressé de
0,4% au deuxième trimestre, selon les données publiées jeudi.
                         
    Sur le plan sectoriel en Europe, les banques        
(+0,93%) et l'assurance         (+1%) figurent parmi les plus
fortes progressions du Stoxx 600 à l'approche des décisions de
la BCE.
    Le compartiment des ressources de base        , qui a perdu
plus de 2% la veille en réaction au ralentissement des
exportations chinoises, rebondit de 1,02%.
    Dans les valeurs individuelles, à Paris Atos chute de 17,01%
après l'abaissement de la recommandation de Goldman Sachs à
"vendre", selon des traders.             
    A Londres, Cineworld          perd 2% après s'être placé
sous la protection de la loi sur les faillites aux Etats-unis.
            

 (Rédigé par Claude Chendjou, édité par Tangi Salaün)