"Des décisions comme celle annoncée par Honda ce matin démontre de manière frappante l'ampleur de ce qui est en jeu", a dit le ministre.

"Cette annonce survient après des mois d'incertitude que vous avez eu à endurer à propos du Brexit et de notre relation future avec l'UE", a poursuivi Clark, qui s'exprimait devant des représentants du monde de l'industrie.

"Une situation dans laquelle nos industriels n'ont pas la certitude nécessaire quant aux conditions dans lesquels les deux tiers de nos échanges commerciaux se dérouleront dans 40 jours est inacceptable", a ajouté le ministre.

Le Brexit est pour l'heure fixé au 29 mars au soir, soit dans 38 jours. Et Theresa May n'a pas encore pu faire ratifier par la Chambre des communes l'accord de retrait qu'elle a négocié avec Bruxelles et que les chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-Sept ont entériné fin novembre.

Si le Royaume-Uni devait sortir de l'UE sans accord, le plus grand flou entourerait la suite des relations commerciales avec les pays européens, qui représentent donc, ainsi que l'a rappelé Clark, les deux tiers du commerce britannique.

Pour le ministre britannique, il est clair, à la lumière de l'annonce de Honda, qu'il faut sortir sans délai de cette incertitude.

Quant à quitter l'UE sans accord, a-t-il dit, ce serait "une catastrophe".

Ecartant par avance les accusations de chantage à la peur - le "Project Fear" dénoncé par les plus ardents Brexiters -, Clark a souligné que les préoccupations des milieux économiques étaient une réalité - "Project Reality".

 

 

(Costas Pitas et David Milliken; Henri-Pierre André pour le service français)