HONG KONG, 17 septembre (Reuters) - La cheffe de l'exécutif hongkongais, Carrie Lam, a annoncé mardi qu'elle et son équipe allaient entamer dès la semaine prochaine des séances de dialogue avec la population, tout en rappelant que les violences qui règnent dans la ville après trois de manifestations devaient cesser.

"La société hongkongaise a accumulé de nombreux problèmes économiques, sociaux et même politiques, qui sont profondément enracinés. J'espère que ces différentes formes de dialogue pourront créer une plateforme de discussion", a-t-elle dit devant la presse.

La dirigeante hongkongaise a précisé que les problèmes concernaient notamment le logement et le manque d'espace dans l'une des villes les plus densément peuplées au monde, avec 7,4 millions d'habitants. Les jeunes sont particulièrement frustrés par le coût élevé des logements.

"Mais je dois le souligner, la plateforme de dialogue ne signifie pas que nous ne devons pas prendre de mesures de répression fermes. L'éradication de la violence est toujours la priorité", a-t-elle ajouté.

Le territoire est secoué par des manifestations depuis le mois de juin. Parti du rejet d'un projet de loi d'extradition vers la Chine continentale, désormais abandonné par l'exécutif hongkongais, le mouvement a débordé de sa revendication initiale et réclame désormais plus de démocratie et plus d'indépendance pour l'ancienne colonie britannique.

La police hongkongaise a annoncé lundi avoir interpellé 89 personnes ce week-end après que des "manifestants radicaux" ont attaqué deux policiers dimanche soir, en lançant des bombes à essence et des briques.

Des échauffourées ont également éclaté entre des manifestants hostiles au gouvernement et d'autres personnes qui soutiennent Pékin.

Depuis le début du mouvement de protestation, près de 1.500 personnes ont été arrêtées. (Clare Jim, avec Donny Kwok et Farah Master Arthur Connan pour le service français)