par Sharon Abratique et Jessie Pang

HONG KONG, 6 juillet (Reuters) - La cheffe de l'exécutif hongkongais Carrie Lam a déclaré mardi que des "idéologies" posaient des risques pour la sécurité nationale du territoire et a exhorté les parents, enseignants et chefs religieux à surveiller le comportement des adolescents et à dénoncer aux autorités ceux violant la loi.

Depuis que Pékin y a imposé l'an dernier une vaste loi de sécurité nationale avant de réformer cette année le système politique pour réduire la part du suffrage universel direct, la région administrative spéciale chinoise a basculé vers l'autoritarisme.

S'exprimant lors d'une conférence de presse hebdomadaire, Carrie Lam a fait part de sa consternation que certains habitants ont rendu hommage à l'homme de 50 ans ayant poignardé un policier avant de se suicider, le 1er juillet, au jour de l'anniversaire de la rétrocession de l'ex-colonie britannique à la Chine et du centenaire de la création du Parti communiste chinois.

"Pendant longtemps, les citoyens ont été exposés à de mauvaises idées, comme obtenir justice par des moyens illégaux", a-t-elle dit aux journalistes, ajoutant que les risques pour la sécurité nationale ne provenaient pas seulement d'actes d'"ordre public" mais aussi d'idéologies.

Les départements gouvernementaux ne "doivent pas autoriser des idées illégales de filtrer jusqu'au public via l'éducation, la télévision, les arts et la culture, la violence magnifiée, ni en obscurcissant la conscience du public", a dit la dirigeante.

"J'appelle aussi les parents, les directeurs d'écoles, les enseignants et même les pasteurs à observer les actions des adolescents autour d'eux. Si certains ados sont aperçus en train de commettre des actes illégaux, ils doivent être dénoncés". (rédigé par Marius Zaharia; version française Jean Terzian)