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par James Pomfret

HONG KONG, 19 novembre (Reuters) - Trois dirigeants du mouvement de désobéissance civile "Occupy", qui avait agité Hong Kong pendant près de trois mois en 2014, ont plaidé non coupables lundi d'atteinte à l'ordre public, tandis qu'aux abords du tribunal, une centaine de sympathisants leur manifestaient leur soutien.

Le professeur de droit Benny Tai, 54 ans, le professeur de sociologie Chan Kin-man, 59 ans, et le pasteur à la retraite Chu Yiu-ming, 74 ans, sont jugés notamment pour conspiration en vue de provoquer des troubles publics et incitation à commettre des nuisances publiques.

Chacun encourt une peine pouvant aller, au maximum, à sept ans de prison.

Six autres leaders du mouvement Occupy sont également jugés dans le cadre de ce procès, appelé à durer une vingtaine de jours.

L'un des six autres accusés, Raphael Wong, a clamé devant la cour: "Je veux le suffrage universel!"

Les autres coaccusés sont les députés Tanya Chan, Shiu Ka-chun, les meneurs étudiants Tommy Cheung et Eason Chung, et un vétéran du parti démocratique, Lee Wing-tat.

Les neuf coaccusés ont protesté contre les "persécutions politiques" dont ils disent avoir été victimes pour le mouvement de désobéissance civile "Occupy", que l'on avait surnommé la "révolution des parapluies".

Dehors, la centaine de manifestants rassemblée arboraient d'ailleurs des parapluies jaunes, symbole du mouvement, et ont brandi le poing en l'air en scandant: "Je veux le suffrage universel!"

Le mouvement "Occupy" est né en septembre 2014. Pendant près de trois mois, des centaines de milliers de Hongkongais sont descendus dans les rues, occupant les grandes artères, pour réclamer une véritable démocratisation de la vie politique de Hong Kong, retournée dans le giron de la Chine en 1997 en vertu du concept "Un pays, deux systèmes". (James Pomfret; Eric Faye pour le service français)