Des vidéos de l'incident publiées sur les médias sociaux montrent des hommes armés portant les uniformes de milices qui se sont formées pour aider le gouvernement dans sa lutte contre les groupes islamistes, a déclaré HRW, dont le siège est à New York, dans un communiqué.
Les vidéos montrent 58 personnes, dont des femmes et des enfants, "qui semblent être mortes ou mourantes", a déclaré HRW, ajoutant que le nombre réel pourrait être plus élevé car les corps ont été empilés les uns sur les autres.
Le gouvernement du Burkina Faso, qui s'est emparé du pouvoir à la suite d'un coup d'État en 2022, n'a pas pu être joint dans l'immédiat pour un commentaire.
HRW a déclaré que les victimes semblent être de l'ethnie Fulani, un groupe que les autorités accusent de soutenir des groupes liés à Al-Qaïda et à l'État islamique.
"Les vidéos macabres d'un massacre apparent par des milices pro-gouvernementales au Burkina Faso soulignent le manque généralisé de responsabilité de ces forces", a déclaré Ilaria Allegrozzi, chercheuse principale sur le Sahel à HRW, dans le communiqué.
L'incident a eu lieu dans la ville de Solenzo et ses environs les 10 et 11 mars, selon l'organisation de défense des droits de l'homme.
Les hommes dans les vidéos portent des uniformes identifiables des Volontaires de la Défense de la Patrie (VDP), a déclaré HRW.
"Alors que le conflit armé au Burkina Faso entre dans sa neuvième année, les forces de sécurité et leurs milices alliées ainsi que les groupes armés islamistes commettent des crimes graves contre une population épuisée sans craindre de conséquences", a déclaré Allegrozzi.
Le pays du Sahel et ses voisins, le Mali et le Niger, luttent contre une insurrection djihadiste qui s'est propagée dans toute la région depuis qu'elle a pris racine au Mali il y a 13 ans.
