Selon Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France, s'agissant de la Fed, les marchés anticipent une hausse de seulement 25 points de base, soit un nouveau ralentissement dans la dynamique de hausse des taux après les 50 points de base en décembre." Pour résumer, les marchés semblent convaincus que le cycle de hausse de taux de la Fed sera terminé à la fin du premier trimestre et que le taux terminal n’excèdera donc pas 5%", considère l'analyste.

Comme l'indique la société financière, même si elle baisse depuis 6 mois consécutifs, l'inflation aux Etats-Unis évolue encore à 6.5% avec une inflation dans les services qui progressait encore un peu dans la dernière publication.

L'indice PMI Composite américain à fait ressortir en janvier un rebond marqué du prix des intrants pour les entreprises du secteur privé.

Pour Alexandre Baradez, le risque pour la décision de la Fed mercredi semble moins résider dans la possibilité qu'elle relève encore sa fourchette de taux de 50 points de base d'un seul coup (ce qui serait véritablement un choc pour les marchés) mais plutôt que la Fed laisse la porte ouverte à de nouvelles hausses de taux après le premier trimestre pour amener le taux final au-delà de 5%. Ce qui impliquerait une hausse de 25 points de base en février, une autre en mars puis encore une en mai (pas de réunion en avril).

" Et ce scénario-là n'est pas " pricé " par les marchés et il provoquerait un rebond du dollar et des taux courts, et une baisse des marchés actions ", ajoute-t-il.

Avant de conclure : " Les dernières statistiques américaines vont dans le sens d'un ralentissement de l'économie depuis le début de l'année : que ce soit les ventes au détail, les chiffres de production industrielle, les indicateurs avancés comme l'ISM Services ou les indices PMI, ou encore les indices d'activité des Fed régionales. Et c'est probablement ça qui pousse les marchés à considérer que la Fed n'ira pas au-delà de 5% ".