PARIS (Agefi-Dow Jones)--L'action de l'opérateur de jeux d'argent La Française des Jeux (FDJ) s'inscrit en hausse de 18,1% jeudi peu après 9h30 pour ses débuts sur le marché réglementé d'Euronext à Paris. Cette performance porte l'action à 23,02 euros, alors que son prix d'introduction avait été fixé mercredi soir à 19,90 euros, représentant la borne haute de la fourchette indicative.

Le prix d'introduction, représentant le "haut de la fourchette", est le "résultat de la demande très importante dont cette opération a fait l'objet", a expliqué mercredi le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire. L'opération a dépassé les "espérances" du gouvernement, a ajouté le ministre, alors que la demande pour les titres FDJ a dépassé les 11 milliards d'euros, dont 10 milliards pour les institutionnels et 1,6 milliard pour les particuliers et les buralistes.

"En raison de la demande élevée, j'ai décidé de porter la part des titres réservée aux particuliers de 33% à 40%", a déclaré Bruno Le Maire. Les petits porteurs seront servis en priorité. Pour les particuliers, qui bénéficiaient d'une décote de 2%, soit un prix de 19,50 euros par action, les ordres jusqu'à 2.000 euros ont été servis intégralement, et à hauteur de 10% entre 2.000 et 5.000 euros. Pour les buralistes, les offres ont été intégralement servies jusqu'à 7.500 euros.

"Cette opération est avant tout un vrai succès populaire et marque le retour en force des investisseurs individuels, avec près de 500.000 personnes physiques ayant pris part à l'opération", confie Pierre Troussel, co-responsable ECM France chez Société Générale.

"Seulement trois heures après l'ouverture de la période de souscription, le livre d'ordres était déjà couvert puis, dès le deuxième jour, couvert sur l'ensemble de la fourchette. Les banques avaient passé le message au marché mardi que les ordres inférieurs à 19,90 euros ne seraient sans doute pas servis", a ajouté Pierre Troussel.

La part allouée aux investisseurs institutionnels, qui représente 56,3% de l'offre avec l'option de surallocation a été massivement sursouscrite avec plusieurs centaines de lignes provenant de toutes les géographies, selon Pierre Troussel. "Compte tenu de cette forte demande, la difficulté principale consistait à définir une allocation juste des investisseurs. Nous avons privilégié les actionnaires stables, de long terme et ayant activement participés à la dynamique favorable de cette opération", a-t-il poursuivi.

En ayant placé avec succès 52% du capital de la FDJ, l'Etat français est parvenu à empocher un produit net de 1,8 milliard d'euros. Un montant qui sera intégralement versé au Fonds pour l'innovation et l'industrie, a précisé le ministre.

Désormais, l'Etat détient 20% du capital de FDJ, les particuliers 21%, les salariés sont passés de 5% à 7%, et les associations d'anciens combattants se renforcent au-delà de leur 13,5%. Jeudi matin, la capitalisation boursière de la FDJ ressort à 4,4 milliards d'euros.

-Dimitri Delmond, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 31; ddelmond@agefi.fr ed: VLV - ECH

(Alice Doré et Bruno de Roulhac, L'Agefi, ont contribué à cet article)

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