Neuchâtel (awp/ats) - La baisse des loyers observée depuis 2015 dans le canton de Neuchâtel devrait continuer en 2017, selon une étude sur le marché immobilier. Cette tendance s'explique par la densité de l'offre d'appartements, alors que la démographie ralentit.

Les loyers connaissaient une hausse continue jusqu'à fin 2014. Mais depuis, de nombreux nouveaux locatifs sont arrivés sur le marché. Le nombre d'appartements à louer a plus que doublé en trois ans.

Aucun effondrement du niveau des loyers n'est toutefois attendu à moyen terme, commente la Banque cantonale neuchâteloise (BCN), qui a présenté jeudi cette étude commandée au cabinet Wüest Partner.

Dans le détail, le taux de logements disponibles est faible sur le Littoral et au Val-de-Ruz, tandis qu'il est plus confortable à La Chaux-de-Fonds et au Locle. Sans surprise, les loyers sont donc largement supérieurs au bord du lac par rapport aux autres régions.

Du côté des PPE (propriété par étages), les prix ont amorcé fin 2016 une tendance à la baisse. Le ralentissement économique et démographique du canton fait diminuer la demande. Le phénomène devrait se poursuivre cette année.

Les disparités régionales sont fortes. Un appartement de 110 m2 de surface habitable peut dépasser 830'000 francs suisses sur le Littoral, contre quelque 460'000 francs suisses au Locle.

VILLAS: PLUTÔT STABLE

Dans le marché des villas, la construction d'objets neufs a ralenti l'an passé et devrait être stable ces deux prochaines années. Les prix restent donc "solides": ils ont progressé l'an passé et devraient connaître encore une légère hausse cette année.

Ils restent toutefois modérés en comparaison suisse. Le prix d'une villa moyenne atteint 1,09 million de francs suisses dans le canton de Neuchâtel contre 1,28 million en Suisse, et même 1,32 million dans le canton de Vaud.

Il y a toutefois là aussi des disparités à l'intérieur du territoire neuchâtelois. Le prix moyen est de 815'000 francs suisses au Locle contre 1,25 million sur le Littoral.

Au final, le marché immobilier neuchâtelois ne présente pas de signe de surchauffe comme dans certaines régions lémaniques. Les prix y restent abordables, constate la BCN. La question-clé concerne plutôt le degré d'absorption de l'offre.

ats/rp