Investir avec Style : brûler les idoles
Il n'aura échappé à personne que les valeurs de croissance sont persona non grata depuis plusieurs mois un peu partout sur la planète. Une fois de plus, les excès sont gommés dans le sang et les larmes. L'inertie du marché est forte, aussi bien à la hausse qu'à la baisse. Le graphique qui suit illustre la situation en Europe cette année, avec un -10% pour les actions à valorisation basse (Value) et un -23% pour les actions de croissance (Growth).
Sur un pas de temps plus long, la croissance l'emporte grâce au supercycle économique qui a suivi la crise financière de 2007/2008.
ETF : Six cas d'école
Autre ambiance avec six des dix principaux ETF mondiaux sur plusieurs pas de temps différents. Les six ETF retenus sont :
- SPDR S&P 500 : Le plus gros ETF du monde, centré sur le plus gros indices du monde (principales positions Apple, Microsoft, Alphabet & Co).
- Vanguard Total Stock Market : Un très gros ETF qui concentre plus de 4000 entreprises cotées aux Etats-Unis (principales positions identiques au S&P500).
- Invesco QQQ : Le plus gros ETF Nasdaq, avec là encore beaucoup de consanguinité avec le S&P500 au niveau des méga-capitalisations, mais plus d'exotisme derrière.
- Vanguard Value ETF : Le plus gros ETF "value" du monde (principales positions UnitedHealth, Johnson & Johnson, Exxon, Procter… pas de géant de la "tech", c'est reposant).
- iShares Core US Aggregate Bond ETF : Le plus gros ETF d'obligations américaines de catégorie investissement du monde (principales positions en bons du trésor US).
- Vanguard FTSE Emerging Markets ETF : Le plus gros ETF d'actions émergentes (principales positions Taiwan Semiconductor, Tencent, Reliance, Infosys, Vale…).
En 2022 : valeurs technos au tapis, value en moindre mal et peu de réconfort dans l'obligataire