On démarre avec un peu de géopolitique. Les tensions sont toujours vives autour de la question de Taiwan,comme l'a prouvé le G7 tenu au Japon ce weekend. Pour autant, le MSCI TAIWAN (STRD) a pris +5,11% ces cinq derniers jours. C'est le reflet de la position-clef de l'île sur l'échiquier mondial des semiconducteurs.

La demande de semi-conducteurs et de puces a considérablement augmenté en raison de la croissance rapide des technologies numériques, notamment les smartphones, les ordinateurs, les objets connectés et les véhicules électriques. La pandémie de COVID-19 a également contribué à cette augmentation de la demande, car les gens ont davantage travaillé et étudié à domicile, ce qui a entraîné une hausse des ventes d'appareils électroniques.

Or Taiwan se trouve être un acteur clé dans la production de semi-conducteurs, en abritant des entreprises telles que Taiwan Semiconductor Manufacturing, le plus grand fabricant de semi-conducteurs au monde. Les tensions entre la Chine et Taiwan pourraient potentiellement perturber la production de semi-conducteurs, car la Chine revendique la souveraineté sur Taiwan et les relations entre les deux pays sont tendues.

En parallèle, les tensions géopolitiques entre la Chine et les États-Unis ont un impact sur la production et la distribution de semi-conducteurs et de puces. La Chine cherche à renforcer sa position dans le secteur et à réduire sa dépendance vis-à-vis des fournisseurs étrangers, notamment en investissant massivement dans la recherche et le développement. Les usines de production ont du mal à suivre la demande croissante, ce qui entraîne des goulets d'étranglement dans la chaîne d'approvisionnement.

Actuellement les commandes à l’exportation de Taïwan ont reculé pour le huitième mois en avril et n’ont pas atteint les prévisions à cause des craintes de recul économique. De leur côté, les États-Unis ont imposé des restrictions commerciales à certaines entreprises chinoises, et la Chine renvoie la balle.

L'IA est en vogue sur les marchés car elle promet de révolutionner l'économie. Les entreprises qui en profitent le plus sont celles qui se concentrent sur les technologies innovantes, comme NVIDIA qui a pris +100% depuis le début de l’année, Micron Technology, Synopsys, ou encore Super micro computer. C’est sans surprise que l’intérêt que les investisseurs portent à l’IA booste davantage le secteur des puces électroniques.

Comment investir dans l’IA ?

En plus des entreprises mentionnées précédemment dans le secteur des semi-conducteurs, il est important de considérer les grandes capitalisations telles que Microsoft et Alphabet lorsqu'on souhaite investir dans l'intelligence artificielle. Ces leaders technologiques offrent des opportunités d'investissement solides grâce à leur position dominante sur le marché et leur capacité à innover. La compétition en matière d'innovation en IA est déjà bien présente, comme en témoigne le développement par Alphabet du chatbot Bard, l'équivalent de ChatGPT d'OpenAI pour Microsoft.

Pour diversifier et réduire les risques, il est possible de combiner des ETFs axés sur le big data avec une stratégie de sélection d'actions pour votre portefeuille. L'ETF AMUNDI STOXX GLOBAL ARTIFICIAL INTELLIGENCE UCITS, avec des dividendes nets réinvestis, est principalement composé de valeurs telles qu'IonQ, BlackBerry et Wistron Corp. Il est très large puisqu’il  totalise 290 valeurs. L'ETF Xtrackers Artificial Intelligence & Big Data UCITS ETF 1C - USD, composé de 80 entreprises, est également une option intéressante. Il inclut des sociétés telles qu'Apple, Nvidia, Salesforce, Bank of America. Il reflète la performance des actions des marchés développés et émergents mondiaux ayant une forte exposition aux thèmes liés à l'intelligence artificielle. Comme on peut le voir ci-dessous, les investisseurs ont commencé par privilégier les gros acteurs aux petites sociétés innovantes pour miser sur l’IA : d’où le décalage entre les deux ETF.

La différence est aussi frappante quand on compare le décalage entre le MSCI World (indice un peu généraliste) et le NASDAQ 100, qui est constitué de valeurs plutôt technologiques, d’où la performance plus fulgurante à la hausse. D’ailleurs le S&P 500 est en hausse de 8% cette année. Sans les grosses actions technologiques il serait à -2% selon SG CIB.


Les enjeux géopolitiques ne représentent pas les seules menaces dans l'industrie technologique. Les attaques informatiques et les dangers liés aux régulations peuvent également avoir un impact considérable sur les sociétés. À l'heure actuelle,
Meta, la société mère de Facebook, est confrontée à une sanction financière historique de 1,2 milliard d'euros imposée par l'autorité irlandaise chargée de la protection des données personnelles. Meta prévoit de contester cette décision. 

Calendrier macroéconomique (événements susceptibles d’entraîner de la volatilité) : 

  • France : PMI Manufacturier et Indice PMI des services (mardi à 9h15)
  • Allemagne : PMI Manufacturier et Indice PMI des services (mardi à 9h30)
  • Royaume-Uni : PMI Manufacturier et Indice PMI des services (mardi à 10h30)
  • Etats-Unis : PMI Manufacturier et Indice PMI des services (mardi à15h45)
  • Royaume-Uni : Inflation annuelle (IPC y/y) (mercredi à 8h)
  • Royaume-Uni : Allocution de Bailey (BOE, mercredi à 11h30 puis à 15h)
  • US : Compte-rendu de la réunion du FOMC (mercredi à 20h)
  • US : PIB trimestriel (seconde lecture, jeudi à 14h30) 
  • US : Demandes initiales d’allocations chômage (Jeudi à 14h30)
  • US : Ventes de logements en attente (MoM, jeudi à 16h)
  • US : PCE Core (inflation de base, vendredi à 14h30)

Calendrier financier des publications de résultats des grandes capitalisations dans le monde :