Londres (awp/afp) - Malgré le Brexit et la pandémie de Covid-19, les introductions en Bourse sur le marché londonien en 2021 ont permis de lever 16,8 milliards de livres, un record depuis 2007, juste avant la crise financière.

Le groupe financier London Stock Exchange Group (LSEG) a recensé 122 introductions en Bourse en 2021, le nombre le plus élevé depuis 2014, précisant que "39% des capitaux levés l'ont été par des entreprises de technologie ou des compagnies internet grand public".

Parmi les introductions en Bourse les plus emblématiques en 2021 figurent ainsi la fintech britannique Wise, la société britannique de cybersécurité Darktrace, ou encore Oxford Nanopore, spécialisée dans le séquençage rapide d'ADN.

Ces lancements "ont été vus comme un vote de confiance dans la Bourse de Londres en tant que plateforme pour les sociétés technologiques et pharmaceutiques, compte tenu notamment de la domination du Nasdaq dans ce secteur", estime Susannah Streeter, analyste de Hargreaves Lansdown.

Autre introduction phare de 2021, la plateforme de livraison de repas Deliveroo avait vu sa capitalisation de 7,6 milliards de livres fondre de plus d'un quart lors de sa première séance de cotation, et elle ne parvient pas, depuis, à durablement dépasser son niveau d'introduction en Bourse, malgré des recettes en forte expansion.

A titre de comparaison, 212 entreprises ont été introduites en Bourse en 2021, un record, sur les marchés d'Euronext, qui gère sept places financières en Europe, dont Paris et Amsterdam.

Un an après l'entrée en vigueur effective du Brexit, la place financière de Londres n'a pas connu l'exode massif de banquiers redouté vers l'UE, mais les échanges d'actions est l'un des secteurs qui a le plus souffert.

Leur valeur a fondu d'environ 40% à Londres en janvier 2021 au profit d'Amsterdam, la place britannique se trouvant désormais reléguée au deuxième rang européen, selon des chiffres de Cboe Global Markets.

Pour tenter de répondre à la concurrence européenne, le régulateur financier britannique (FCA) assoupli en décembre les règles d'introduction à la Bourse de Londres, en réduisant notamment de 25% à 10% la proportion d'action devant être mises à disposition du public.

La FCA espère ainsi doper les introductions sur la place londonienne qui pourrait voir en 2022 l'arrivée des restaurants Burger King UK, des clubs PureGym ou encore de la banque en ligne britannique Starling, selon des informations de presse.

La Bourse de Londres a aussi connu en novembre l'introduction de son premier Spac, un type de véhicule coté qui a le vent en poupe et sur lequel la place britannique avait pris du retard.

afp/jh