En dépit d'une année 2017 compliquée pour la dette émergente en devises locales, vue par les investisseurs en euro dont tous les espoirs de rendement ont été anéantis par l'appréciation de la monnaie unique, Invesco estime que la classe d'actifs présente encore des avantages à ne pas négliger en 2018. D'abord, de manière générale, "dans un environnement où les obligations à taux négatifs sont légion, prendre une position modérée dans une classe d’actifs à très haut rendement fait du sens", souligne Bernard Aybran, Directeur de la multigestion d'Invesco.

Plus spécifiquement, les obligations émises par les Etats émergents dans leur devise nationale offrent de la diversification, un rendement élevé et un comportement de couverture macro au cas où des soubresauts politiques venaient remettre en question la pérennité de la zone euro.

De plus, la dette émergente en devises locales tient la comparaison avec la dette émergente en dollars dont les rendements ne semblent pas suffisants pour justifier une allocation significative.

"Le principal risque pourra venir d'une réserve fédérale américaine potentiellement plus restrictive face à l'envolée du prix des actifs financiers et une croissance économique américaine en excellente santé, qui pourrait encore surprendre positivement", prévient Bernard Aybran chez Invesco.