DUBAI, 28 septembre (Reuters) - Les Gardiens de la révolution en Iran ont mené mercredi des attaques de missiles et de drones contre des opposants dans la région kurde du nord de l'Irak voisin, et ont averti que d'autres attaques étaient à venir.

Neuf personnes sont mortes et 24 ont été blessées dans les attaques près d'Erbil et de Sulaimaniya, a déclaré le ministre de la Santé du Kurdistan irakien, Saman Barazanchi, dans un communiqué.

Un haut responsable de Komala, un parti d'opposition kurde iranien, a déclaré à Reuters que plusieurs de leurs bureaux ont été frappés.

Deux personnes, dont une femme enceinte, ont été tuées et 12 autres blessées, dont certains dans un état critique et hospitalisés près d'Erbil, a déclaré à Reuters le maire de la ville kurde irakienne de Koye.

Après les attaques, les Gardiens de la révolution, la force militaire et de sécurité d'élite de l'Iran, ont déclaré qu'ils continueraient à cibler ce qu'ils appellent les "terroristes" dans la région.

"Cette opération se poursuivra avec notre entière détermination jusqu'à ce que la menace soit effectivement repoussée, que les bases des groupes terroristes soient démantelées et que les autorités de la région kurde assument leurs obligations et leurs responsabilités", ont déclaré les Gardiens dans un communiqué lu à la télévision d'État.

Le ministère irakien des Affaires étrangères a condamné les attaques iraniennes.

Les autorités iraniennes accusent des activistes armés kurdes iraniens d'être impliqués dans les troubles qui secouent le pays - notamment dans le Nord-Ouest où vivent la plupart des quelque 10 millions de Kurdes iraniens - depuis la mort le 16 septembre d'une jeune Kurde, Mahsa Amini, après son arrestation par la police des moeurs. (Reportage bureau de Dubaï ; version française Dina Kartit, édité par Jean-Stéphane Brosse et Kate Entringer)