DUBAI (Reuters) - Les autorités iraniennes démentent les informations d'Amnesty International selon lesquelles Sarina Esmaeilzadeh, une jeune fille de 16 ans morte lors d'une manifestation, a été tuée par les forces de l'ordre, et parlent d'un suicide, rapportent vendredi des médias iraniens.

Dans un rapport publié le 30 septembre, Amnesty indique que Sarina Esmaeilzadeh figure au nombre des personnes - au moins 52 - tuées par les forces de sécurité iraniennes entre le 19 et le 25 septembre dans la répression du mouvement de contestation né de la mort de Mahsa Amini, 22 ans, le 16 septembre après son interpellation par la police des moeurs.

Selon Amnesty International, Sarina Esmaeilzadeh est morte après avoir été frappée à la tête à coups de matraque lors d'une manifestation dans la province d'Alborz.

Le chef de la juridiction d'Alborz, Hossein Fazeli Herikandi, a déclaré qu'au vu des premiers éléments de l'enquête, Sarina Esmaeilzadeh s'était suicidée en se jetant du toit d'un immeuble de cinq étages, rapporte l'agence semi-officielle ISNA.

"Selon les dires de sa mère, Sarina Esmaeilzadeh avait fait plusieurs tentatives de suicide par le passé", a-t-il dit, ajoutant que les informations sur les circonstances supposées de sa mort étaient "des mensonges".

La police a été informée de sa mort le 24 septembre, a-t-il précisé.

Reuters n'a pas été en mesure de joindre la famille de la jeune fille.

Les autorités iraniennes ont récemment avancé les mêmes explications - une chute d'un toit - à la suite de la mort d'une Iranienne de 17 ans, Nika Shakarami, lors d'une manifestation à Téhéran.

(Rédigé par Tom Perry, version française Lina Golovnya, édité par Sophie Louet)