DUBAI, 22 mai (Reuters) - Les Gardiens de la révolution iraniens ont annoncé dimanche qu'un de leurs officiers, le colonel Sayad Khodaï, avait été assassiné dans le cadre d'une attaque survenue à Téhéran.

Sayad Khodaï était "l'un des défenseurs des sanctuaires", écrit l'agence de presse semi-officielle Tasnim, faisant référence au personnel militaire ou aux conseillers qui travaillent pour le compte de la République islamique d'Iran afin de protéger les sites chiites en Irak ou en Syrie contre des groupes comme l'Etat islamique.

Deux personnes à moto ont ouvert le feu sur Sayad Khodaï, précise Tasnim, citant une source informée du dossier.

L'agence de presse semi-officielle ISNA avait rapporté auparavant que des membres d'un réseau de services de renseignement travaillant pour Israël avaient été identifiés et arrêtés par le corps des Gardiens de la révolution islamique.

Le bureau du Premier ministre israélien, qui supervise le Mossad, l'agence israélienne de renseignement, n'a pas souhaité faire de commentaires sur les événements survenus à Téhéran.

"Les ennemis jurés du système sacré de la République islamique d'Iran ont une fois de plus montré leur nature maléfique avec l'assassinat et le martyre de l'un des membres des troupes du CGRI (corps des Gardiens de la révolution islamique)", a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh.

Au moins six scientifiques et universitaires iraniens ont été tués ou visés par des attaques depuis 2010, dont plusieurs par des assaillants à moto. L'Iran présente ces attaques comme faisant partie d'un plan visant à saboter son programme nucléaire, soupçonné par l'Occident d'avoir des fins militaires, ce que Téhéran dément. (Reportage Bureau de Dubai, rédigé par Michael Georgy, version française Claude Chendjou)