TEL AVIV, 22 octobre (Reuters) - Israël a désigné vendredi six organisations palestiniennes comme terroristes et les a accusées de détourner l'aide des donateurs pour venir en aide aux combattants, une décision critiquée par les Nations unies et les organisations de défense des droits de l'homme.

Le ministère israélien de la Défense a déclaré que ces organisations avaient des liens avec le Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP), un groupe dont la branche armée a mené des attaques meurtrières contre des israéliens.

"Les organisations désignées ont reçu de fortes sommes d'argent de pays européens et d'organisations internationales en recourant à des falsifications et de la tromperie", a dit le ministère de la Défense.

Les autorités israéliennes sont désormais autorisées à fermer les bureaux des organisations concernées, à saisir leurs biens et à arrêter leur personnel en Cisjordanie, ont déclaré Human Rights Watch et Amnesty International dans un communiqué.

Le bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme dans les territoires palestiniens s'est dit "alarmé" après l'annonce d'Israël.

"Les lois antiterroristes ne doivent pas être utilisées pour empêcher le travail légitime visant à préserver les droits de l'homme et à apporter de l'aide humanitaire", a déclaré l'organisation, ajoutant que les raisons données par Israël semblaient vagues et non pertinentes. (Reportage Rami Ayyub avec Ali Sawafta, Nidal al-Mughrabi et Stephen Farrell; version française Camille Raynaud)