ROME, 13 juillet (Reuters) - La population italienne, vieillissante et en déclin, a encore reculé l'an dernier dans un contexte marqué par un plus bas record du nombre de naissances et une accélération des départs à l'étranger, montrent les données publiées lundi par l'institut national de la statistique (Istat).

Le nombre de naissances a reculé l'an dernier de 19.000, pour tomber à seulement 420.000, soit le niveau le plus bas depuis l'unification de l'Italie en 1861.

Parallèlement, le pays a enregistré 634.000 décès, selon l'Istat.

La province de Bolzano, à la frontière avec l'Autriche, est la seule où le nombre de naissances a été supérieur à celui des décès en 2019. La région de Ligurie, dans le nord-ouest, a quant à elle enregistré le plus fort taux de mortalité.

A la fin de 2019, la population totale du pays a diminué de 189.000 à 60,25 millions d'habitants, cinquième année consécutive de baisse. Cela signifie que depuis 2014, l'Italie a perdu environ 551.000 habitants, soit à peu près l'équivalent de la population de Gênes, sixième ville du pays.

Le nombre d'Italiens partis s'installer à l'étranger a augmenté de 8,1% sur un an, tandis que les arrivées de migrants ont diminué de 8,6%.

Les étrangers représentaient 8,8% de la population résidente en Italie à la fin de l'année dernière, ce qui donne un solde d'Italiens de 54,9 millions. (Gavin Jones; version française Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)