Milan (awp/afp) - Le constructeur de camions et de bus Iveco Group a fait lundi des débuts hésitants à la Bourse de Milan, après sa scission du groupe italo-américain CNH Industrial, contrôlé par la famille Agnelli.

Le titre Iveco Group, dont la fixation du prix a pris environ une demi-heure de retard en raison des faibles volumes négociés, s'échangeait vers 10H00 (09H00 GMT) à 10,72 euros, en baisse de 4,80%.

L'action avait été introduite au cours de 11,26 euros, valorisant la nouvelle société cotée à quelque trois milliards d'euros.

Iveco Group regroupe les activités routières de CNH International avec notamment les marques Iveco, Iveco Bus, Heuliez Bus et Astra.

Parallèlement, CNH Industrial, qui a gardé la production de machines agricoles et de chantier, gagnait 1,33% à 15,23 euros, après des ajustements techniques dus à son nouveau périmètre réduit. Lors de sa dernière cotation avant la scission, CNH avait clôturé à 17,07 euros.

"Notre premier jour de cotation marque une étape historique puisque nous devenons une société totalement indépendante", a déclaré le PDG d'Iveco Group, Gerrit Marx, lors de la cérémonie d'ouverture à la Bourse de Milan.

L'assemblée générale des actionnaires de CNH Industrial avait approuvé fin décembre à une très large majorité la scission des activités routières de celle des machines agricoles et de chantier.

Les actionnaires ont reçu une action ordinaire d'Iveco Group pour cinq actions ordinaires de CNH Industrial détenues.

L'actionnaire principal, la famille Agnelli via sa holding Exor, maintiendra 27% du capital et 41,68% des droits de vote d'Iveco Group, soit la même participation qu'il détient dans CNH Industrial.

Iveco Group prévoit des recettes de 16,5 à 17,5 milliards d'euros d'ici 2026, après avoir enregistré un chiffre d'affaires de 11,9 milliards d'euros en 2019, avant la pandémie de coronavirus, et de 10,4 milliards en 2020.

Annoncée en septembre 2019, la scission en deux branches de CNH Industrial avait été retardée notamment par la pandémie de coronavirus.

Puis, le projet avait été mis entre parenthèses après une offre de rachat du constructeur automobile chinois FAW Jiefang pour les activités routières, d'un montant de 3,5 milliards d'euros.

afp/al