Les difficultés du Dreamliner n'ont cependant pas empêché la première compagnie aérienne japonaise de relever de près de 13% sa prévision de bénéfice opérationnel 2012-2013, à la faveur d'une demande soutenue sur ses routes européennes, nord-américaines et sur celles desservant le Sud-Est de l'Asie.

JAL a dit anticiper désormais un résultat d'exploitation sur l'exercice se terminant le 31 mars de 186 milliards de yens (1,47 milliards d'euros) contre 165 milliards attendus précédemment.

"Plutôt que de négocier avec Boeing, le plus urgent aujourd'hui est de faire en sorte que le 787 puisse reprendre ses vols en toute sécurité", a déclaré Yoshiharu Ueki, président de JAL.

"Ceci étant dit, une fois que la situation sera stabilisée, nous pourrons entamer ces discussions et nous nous y préparons.

JAL, qui exploite sept des 50 Dreamliner livrés à ce jour par Boeing à travers le monde, a déclaré que l'appareil devrait rester au coeur de sa stratégie.

"C'est dommage pour les batteries, mais c'est un avion merveilleux", a souligné Yoshiharu Ueki.

JAL et All Nippon Airways (ANA), les deux plus importants transporteurs aériens japonais, sont les principaux clients du Boeing 787, cloué au sol depuis près d'un mois en raison d'une série de défaillances techniques survenues sur différents exemplaires de l'avion.

Les autorités américaines et japonaises de régulation de l'aviation civile ont ouvert des enquêtes sur les incendies des batteries lithium-ion survenus dans deux 787 début janvier, entraînant une interdiction de voler pour tous les exemplaires de ce modèle déjà en exploitation.

La semaine dernière, ANA, la compagnie du lancement du Boeing 787, a annoncé avoir perdu 1,4 milliard de yens (plus de 11 millions d'euros) en janvier en raison des annulations de vols induites par l'immobilisation au sol de l'appareil.

ANA, qui exploite davantage de 787 que JAL, avait déclaré qu'elle chercherait à obtenir des compensations de Boeing une fois que le montant des pertes induites se précisera davantage.

Tim Kelly, Benoît Van Overstraeten pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot