« Pourquoi faut-il surpondérer les actions européennes par rapport aux actions américaines ? », s'interroge JPMorgan AM. Comme on le sait depuis un certain temps, souligne-t-il, les valorisations militent clairement en faveur des actions européennes, et ce, indépendamment des mesures de valorisation retenues. Le gestionnaire d'actifs a choisi de nous intéresser à la mesure P/B (prix sur la valeur nette comptable) car les bénéfices lui semblent trop incertains actuellement, rendant le ratio des prix/bénéfices moins pertinent que d'habitude.


En ce qui concerne le ratio P/B, il y a historiquement une fourchette de valorisation relative relativement bien définie entre l'indice MSCI Europe et le MSCI USA depuis 40 ans. L'Europe se traite historiquement à un P/B compris entre 0,6 fois et 1,1 fois celui des Etats-Unis. « Les six fois où les valorisations en Europe se traitaient autour de 0,6 fois, les actions européennes ont rebondi et ont surperformé les actions américaines, en moyenne de 29 % durant les 2,5 années qui ont suivi », précise JPMorgan AM.

Ce dernier précise que ce rebond a sans doute d'ores et déjà commencé : le P/B relatif a atteint le point bas de 0,6 fois en mai et les actions européennes ont surperformé depuis les actions américaines de près de 7 %.

Comme catalyseur principal à une surperformance des actions européennes, le gestionnaire d'actifs cite une reprise de la croissance de la zone euro, même modeste. Cela se traduirait par un redressement de la confiance des investisseurs, toujours pessimistes sur la zone, puis des bénéfices.