Cette opération fait partie d'un plan de renflouement de 232 milliards de yens (1,8 milliard d'euros) destiné à sauver Japan Display après l'échec des plans précédents, financés par des fonds publics, qui n'ont pas permis de réduire la dépendance du groupe à l'égard d'Apple.

Le groupe japonais à court de liquidités a raté le virage des écrans équipés de diode électroluminescente organique (OLED) en se spécialisant dans les écrans à cristaux liquides (LCD).

Sa division LCD, qui fournissait des écrans à Apple, s'est effondrée lorsque le groupe à la pomme a décidé de se tourner vers les écrans OLED pour équiper la plupart de ses modèles récents d'iPhone. Seul l'iPhone XR est encore doté d'un écran LCD.

Dans le cadre de l'opération annoncée vendredi, TPK Holding, fabricant taïwanais d'écrans, et la société chinoise d'investissement Harvest Group vont reprendre une partie de la participation d'Innovation Network Corp of Japan (INCJ), le fonds d'investissement public japonais, dans Display Japan.

Cette opération met fin aux efforts du gouvernement japonais pour disposer encore d'un acteur local présent sur le marché des écrans, la part d'INCJ devant revenir à 12,7% à l'issue de la transaction.

L'opération pourrait faire l'objet d'un examen aux Etats-Unis pour des raisons de la sécurité nationale, Japan Display étant propriétaire d'une filiale à San José.

Japan Display a été formé en 2012 par le regroupement des activités d'écrans de Hitachi, Toshiba et Sony, sous la houlette d'INCJ.

Le marché des écrans OLED est dominé par Samsung Display, filiale de Samsung Electronics, et LG Display. Cette technologie permet de créer des écrans plus fins, plus économes et plus flexibles.

(Avec Chris Gallagher; Claude Chendjou pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)

par Makiko Yamazaki