Selon les données gouvernementales publiées mercredi, les exportations du Japon ont décliné le mois dernier de 2,6% en rythme annuel, après -6,3% en décembre, affectées notamment par le ralentissement des livraisons d'automobiles à destination des Etats-Unis.

Il s'agit toutefois d'un recul inférieur à la prévision médiane des économistes, qui ressortait à -6,9%.

Des données officielles communiquées séparément montrent que les commandes d'équipements industriels, une statistique très volatile considérée comme un indicateur avancé de l'investissement des entreprises à un horizon de six à neuf mois, ont chuté en décembre de 12,5% en rythme mensuel.

Cela souligne les difficultés auxquelles fait face le Japon dans un contexte de demandes extérieure et intérieure sous pression, avec une marge de manoeuvre réduite pour soutenir une économie ayant ralenti au bord de la récession.

L'économie nippone s'est contractée au quatrième trimestre 2019 à son rythme le plus important en six ans, alors que la consommation a été affectée par la hausse de la TVA en octobre dernier et que l'épidémie de coronavirus apparue en décembre fait planer une ombre sur les perspectives au T1.

Les exportations à destination de la Chine, où s'est déclarée l'épidémie du nouveau coronavirus, ont décliné en janvier de 6,4% en rythme annuel, sous l'effet d'une diminution des livraisons de produits chimiques, pièces détachées automobiles et composants électroniques.

Du fait des festivités du Nouvel an lunaire, il est habituel que les livraisons japonaises vers la Chine ralentissent à cette période de l'année, ont souligné des représentants du ministère japonais des Finances, ajoutant qu'ils n'étaient pas encore certains de l'impact du coronavirus sur les exportations.

Quant aux importations du Japon, elles ont reculé le mois dernier de 3,6% en rythme annuel, contre un consensus de -1,3%, mettant en exergue la faiblesse de la demande intérieure.

(Tetsushi Kajimoto; version française Jean Terzian)