Le groupe a dit espérer trouver ainsi un nouveau moteur de croissance, ajoutant qu'une licence de téléphonie mobile serait complémentaire de ses activités de e-commerce, de streaming et de celles dans la technologie financière, comme le courtage de titres en ligne.

"Il ne fait aucun doute que les appareils mobiles constituent les points de contact avec les consommateurs les plus importants pour développer les services existants et en créer de nouveaux", dit-il dans un communiqué.

Rakuten souhaite proposer des services mobiles en 2019 et veut séduire au moins 15 millions d'abonnés.

Quelque 1,4 million de clients ont actuellement souscrit à son réseau mobile virtuel.

Les enchères pour les licences 4G devraient débuter en janvier et s'achever à la fin mars.

Rakuten, dont la capitalisation boursière atteint 13,9 milliards de dollars (11,8 milliards d'euros), a dit vouloir lever jusqu'à 600 milliards de yens (4,5 milliards d'euros) d'ici 2025 via de la dette portant intérêt, comme un prêt bancaire, pour financer l'opération.

Mais ses projets rendent les analystes sceptiques.

"Je ne crois guère en leurs chances - le taux de pénétration du marché est déjà presque à son maximum", relève Dan Baker, analyste chez Morningstar. "Ils vont devoir financer la construction d'un réseau et l'acquisition de clients, puis leurs pertes d'exploitation jusqu'à ce qu'ils comptent assez d'abonnés."

Le titre Rakuten a terminé en baisse de 4,87% à la Bourse de Tokyo. Dans son sillage, les autres grands opérateurs, NTT Docomo, KDDI et SoftBank Group, ont lâché plus de 2%.

"Cela ne sera positif pour aucun des opérateurs. Softbank, le dernier entré sur le marché, pourrait le plus souffrir de cette décision, ses clients étant les plus susceptibles de changer d'opérateur", ajoute Dan Baker.

(Thomas Wilson; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)

Valeurs citées dans l'article : NTT Docomo Inc, KDDI Corp, SoftBank Group Corp, Rakuten Inc