Tokyo (awp/afp) - Le Japon a enregistré en juin une nette baisse de son excédent commercial, plombé par un nouveau recul de ses exportations dans un contexte économique mondial morose.
Le solde des échanges de marchandises s'est réduit de 19% à 589,5 milliards de yens (5,4 milliards de francs suisses), contre 727,8 milliards un an plus tôt, selon des statistiques publiées jeudi par le ministère des Finances.
Les expéditions de biens ont diminué pour le septième mois d'affilée (-6,7% à 6584,5 milliards de yens): le repli a été particulièrement prononcé vers la Chine (-10%) et le reste de l'Asie, dans une région aux prises avec le ralentissement lié aux tensions commerciales sino-américaines.
Le Japon a livré vers Pékin, un de ses premiers partenaires commerciaux, moins de composants électroniques, d'outils industriels et de diverses machines sur la période passée en revue, confirmant la tendance de ces derniers mois.
Washington et Pékin ont certes décrété une trêve en marge du sommet du G20 à Osaka fin juin, mais ils apparaissent encore loin d'un accord, ce qui préoccupe entreprises et investisseurs dans le monde.
Les exportations en direction de l'Union européenne sont aussi ressorties en baisse (-6,7%), tandis qu'elles augmentaient au contraire vers les Etats-Unis, contribuant à élargir de 13,5%( à 669,9 milliards de yens) le surplus commercial du Japon envers la première économie mondiale.
Les deux pays sont actuellement en discussions pour tenter de rééquilibrer leurs échanges bilatéraux, à la requête du président Donald Trump qui veut un plus large accès au marché japonais pour les marchandises américaines, notamment dans les secteurs agricole et automobile.
Autre incertitude planant sur le commerce extérieur de l'archipel nippon, la dégradation de ses relations avec son voisin sud-coréen, sur fond de des contentieux historiques découlant de la colonisation brutale de la Corée par le Japon de 1910 à 1945.
Tokyo a récemment décidé de durcir les conditions d'exportation vers Séoul de trois produits chimiques essentiels pour la fabrication d'écrans et semi-conducteurs, notamment pour les téléviseurs et smartphones.
Du côté des importations, le Japon a affiché un recul de 5,2% à 5.995 milliards de yens, en raison de moindres achats de matières premières et produits pétroliers.
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