BRUXELLES, 20 avril (Reuters) - Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a déclaré être toujours inquiet que le Brexit puisse intervenir sans accord, malgré l'octroi d'un délai supplémentaire à la Première ministre britannique Theresa May pour convaincre son Parlement de voter l'accord de retrait.

S'exprimant dans un entretien au groupe de presse allemand Funke à paraître samedi, il a incité le Royaume-Uni à ne pas gâcher l'extension de six mois qui lui a été offerte pour parvenir à régler les détails de son retrait de l'Union européenne.

"Personne ne sait comment le Brexit va se terminer. Cela créé une grande incertitude. Il y a toujours la crainte de voir un Brexit 'dur' se produire, sans aucun accord", dit Juncker, soulignant l'impact négatif de ce feuilleton sur l'économie européenne.

"J'espère que les Britanniques vont profiter de ce délai et ne pas le gâcher encore. On ne peut pas continuer à repousser indéfiniment la date de retrait", poursuit-il.

Après avoir repoussé une première fois la date du Brexit, du 29 mars au 12 avril, les chefs d'Etat et de gouvernement ont convenu dans la nuit du 10 au 11 avril d'offrir à Theresa May un report "flexible" du Brexit, jusqu'au 31 octobre.

La dirigeante britannique a échoué à trois reprises à faire adopter par la Chambre des communes l'accord de retrait qu'elle a conclu avec Bruxelles en novembre dernier. Son gouvernement a, depuis, engagé des discussions avec l'opposition travailliste dans le but de sortir de l'impasse.

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