BRUXELLES, 24 mars (Reuters) - Khalid el Bakraoui, identifié comme l'un des auteurs des attentats suicides de Bruxelles, a eu des contacts en mai avec un ancien complice après un condamnation pour des faits de droits commun et sa remise en liberté conditionnelle, mais un procureur a considéré que cela ne justifiait pas son retour en prison, écrit jeudi le quotidien De Morgen.

Les ministres belges de l'Intérieur et de la Justice, Jan Jambon et Koen Geens, ont offert leur démission, qui a été refusée, après les révélations au sujet d'Ibrahim Bakraoui, son frère, qui a également violé les termes de sa libération conditionnelle.

Selon De Morgen, qui cite le procureur de Mons, Christian Henry, Khalid el Bakraoui a attiré l'attention de la police le 13 mai 2015 en se garant à l'envers dans une rue à sens unique. Les agents ont alors constaté qu'un ancien complice se trouvait à bord avec lui, en violation des termes de la libération conditionnelle dont il a bénéficié en 2013.

Dans la mesure où il s'était conformé à toutes les autres conditions, notamment en se présentant régulièrement au procureur adjoint, cette libération n'a pas été remise en cause, poursuit le journal, précisant qu'il ne présentait alors aucun signe de radicalisation.

Les choses ont changé le 22 octobre, souligne-t-il, citant toujours le procureur. Khalid el Bakraoui a alors manqué quatre entretiens avec le procureur adjoint et a changé d'adresse sans en informer les autorités, ce qui a entraîné l'annulation de sa remise en liberté conditionnelle le mois dernier.

Aucun représentant du parquet n'a pu être interrogé sur le sujet. (Jan Strupczewski, Jean-Philippe Lefief pour le service français)