(Actualisé après l'audition de Gina Haspel)

WASHINGTON, 4 décembre (Reuters) - Plusieurs membres influents du Sénat américain se sont dits certains mardi de la responsabilité du prince Mohammed ben Salman, héritier du trône saoudien, dans l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, après avoir entendu Gina Haspel, directrice de la CIA.

"Les points de vue que j'avais auparavant ne font que se confirmer", a déclaré Bob Menendez, chef du groupe démocrate à la commission sénatoriale des Affaires étrangères, invitant Washington à la fermeté à l'égard de Ryad et à cesser de soutenir la coalition saoudienne engagée militairement au Yémen.

Prié de dire si certains élus avaient changé d'avis au sujet de meurtre de Khashoggi après avoir entendu Gina Haspel, Bob Corker, président de la commission des Affaires étrangères, a répondu par la négative.

"Il faudrait être aveugle pour ne pas conclure que ceci a été orchestré et organisé par des personnes sous les ordres de MBS", a quant à lui déclaré le sénateur républicain Lindsay Graham, désignant le prince par ses initiales.

De nombreux parlementaires désapprouvent la clémence de Donald Trump à l'égard du régime saoudien, alors que, d'après la presse, la CIA considère Mohamed ben Salman comme le commanditaire de l'assassinat de Jamal Khashoggi, commis le 2 octobre au consulat saoudien d'Istanbul.

Plusieurs membres de l'administration Trump, dont le secrétaire d'Etat Mike Pompeo et le secrétaire à la Défense Jim Mattis, informeront le 13 décembre les élus de la Chambre des représentants de la situation en Arabie saoudite, a-t-on appris mardi à Washington. (Mark Hosenball; Jean Terzian pour le service français)