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NAGOYA, Japon, 22 octobre (Reuters) - Le directeur de l'Agence internationale de l'Energie (AIE), Fatih Birol, a déclaré lundi qu'il ne pensait pas que l'Arabie saoudite allait couper son approvisionnement en pétrole en cas de sanctions dans l'affaire Jamal Khashoggi.

Après deux semaines de dénégation, Ryad a reconnu dans la nuit de vendredi à samedi la mort du journaliste Jamal Khashoggi, qui vivait depuis un an aux Etats-Unis et publiait régulièrement dans le Washington Post des tribunes critiques sur l'action du prince héritier Mohamed ben Salman.

"De nombreux enjeux géopolitiques, non-liés aux problématiques énergétiques, pourraient avoir plus d'effets sur les marchés de l'énergie", a dit Fatih Birol à Reuters en marge d'une conférence sur le gaz naturel liquéfié dans la ville japonaise de Nagoya.

Selon lui, Ryad ne va pas stopper sa production, mais il a de "grandes inquiétudes" concernant les marchés à cause de l'appauvrissement de l'offre au Venezuela et en Iran alors que la demande ne cesse de croître.

"Il est probable que les prix soient plus élevés que d'habitude et cela intervient, comme toujours, lorsque l'économie mondiale va mal", a précisé le directeur de l'AIE, appelant les producteurs et les importateurs au "bon sens" pour les mois "difficiles" à venir. (Osamu Tsukimori et Aaron Sheldrick; Arthur Connan pour le service français)