KINSHASA, 15 décembre (Reuters) - Les autorités de la République démocratique du Congo ont demandé aux fournisseurs d'internet de bloquer l'accès aux réseaux sociaux à partir de lundi prochain, apparemment en raison de projets de manifestation de l'opposition contre le maintien du président Joseph Kabila au pouvoir.

Les sociétés concernées, Vodacom, Orange et Airtel, n'ont pas dit si elles allaient se conformer à cette demande mais un responsable du secteur a indiqué que les fournisseurs avaient tous signé un document par lequel elles se sont engagées à respecter les injonctions des autorités en matière de sécurité.

La justice congolaise a autorisé Joseph Kabila à rester au pouvoir au-delà de la fin de son mandat, théoriquement fixé au 19 décembre, et la présidentielle initialement prévue le mois dernier a été reportée jusqu'en avril 2018.

Le gouvernement de Kinshasa avait bloqué l'accès aux réseaux sociaux pendant des manifestations de l'opposition en janvier 2015 et avait justifié cette décision par la nécessité d'éviter la propagation de rumeurs susceptibles d'alimenter la violence.

La nouvelle demande a été formulée aux fournisseurs par l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo dans une lettre que Reuters a pu consulter. La lettre réclame le blocage temporaire de Facebook, Twitter , Skype, YouTube et LinkedIn.

Reuters n'a pas pu joindre le porte-parole du gouvernement ni le ministre des Télécommunications pour leur demander de réagir à cette injonction. (Aaron Ross; Tangi Salaün pour le service français)