par Arno Schütze

Le spécialiste des systèmes de freinage a invité les analystes à rencontrer ses dirigeants dans la première quinzaine d'août pour ensuite proposer des estimations de valorisation, ont rapporté mardi des sources au fait du dossier.

Les estimations des analystes serviront à fixer la fourchette de prix de l'offre publique de vente.

Heinz Hermann Thiele, le propriétaire de la société, devrait officiellement annoncer l'IPO d'ici la mi-septembre et l'entrée en Bourse aurait lieu quatre semaines plus tard.

Knorr-Bremse, dont 25% du capital serait proposé aux investisseurs, uniquement des actions existantes vendues par Heinz Hermann Thiele et sa fille Julia Thiele-Schürhoff, pourrait être valorisé quelque 12 milliards d'euros à cette occasion, ont ajouté les sources.

Knorr-Bremse n'a pas souhaité commenter ces informations.

Ce projet d'IPO s'inscrit dans la préparation de la succession de Heinz Hermann Thiele, qui à 77 ans souhaite que les investisseurs professionnels aient leur mot à dire sur la stratégie de l'entreprise.

Selon des sources proches du dossier, Heinz Hermann Thiele a également discuté d'un éventuel rapprochement avec ZF Friedrichshafen, Continental et Bosch au cours des derniers mois, mais les négociations n'ont pas abouti.

Le groupe s'attend à ce que ses ventes augmentent dans une fourchette comprise entre 6,4 et 6,6 milliards d'euros cette année et table sur un excédent brut d'exploitation compris entre 1,1 et 1,3 milliard d'euros.

Les équipementiers Wabco et Wabtec se négocient à un PER de 10 et de 18 respectivement.

Les investisseurs devraient également s'intéresser aux groupes industriels à forte marge comme Atlas Copco et Assa Abloy lors de l'évaluation d'un prix pour l'action Knorr-Bremse.

Le groupe travaille sur l'ajustement de sa structure de capital avant une entrée en Bourse, a dit l'une des sources.

En 2017, la société a accepté d'étendre son programme d'émission de dette et a versé 850 millions de dividendes à ses propriétaires.

En décembre dernier, Knorr-Bremse a mandaté les banques Deutsche Bank, JP Morgan et Morgan Stanley pour l'aider à mettre sur pied l'opération.

(Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Véronique Tison)

par Arno Schütze