Berlin (awp/ats/afp) - Le groupe schwytzois de logistique Kühne+Nagel pourrait supprimer "20 à 25%" de ses emplois dans le monde pour faire face à la pandémie de coronavirus. Son actionnaire principal, Klaus-Michael Kühne, l'a affirmé samedi dans une interview au quotidien allemand Die Welt.

Les pays seront "différemment touchés", selon leurs systèmes d'aide aux entreprises, face aux effets de la pandémie, a estimé l'homme d'affaires allemand, héritier du groupe, dont il est toujours président d'honneur. En Allemagne, M. Kühne ne "voit pas de licenciements", tandis que les Etats-Unis, où "il n'y a pas de chômage partiel", pourraient être durement touchés.

Ces suppressions de poste pourraient concerner "en grande partie les emplois industriels dans les entrepôts", estime-t-il. L'entreprise, qui emploie près de 83'000 personnes dans le monde, sortira "plus petite" qu'avant la crise.

La mondialisation "ne se poursuivra plus de la même manière" et la "division internationale du travail sera moins prononcée", prédit l'homme d'affaires, également présent dans l'hôtellerie de luxe, et le football, à travers le club de Hambourg.

Chute du bénéfice

Le spécialiste de la logistique et du transport de marchandises a vu ses volumes fortement décliner ces derniers mois, en raison de la pandémie de coronavirus, qui a ralenti les échanges internationaux. Il a fait état fin avril d'une baisse de près d'un quart de son bénéfice au premier trimestre, en diminution de 6,2% sur un an.

Le transport maritime a été le premier pan d'activité touché par la pandémie qui a entraîné une baisse des échanges avec la Chine, son chiffre d'affaires sur ce segment reculant de 6,9%, suivi du transport aérien (-6,8%) et du transport routier (-4,1%).