(Actualisé avec noms des principaux ministres)

ALGER, 2 janvier (Reuters) - L'Algérie s'est dotée d'un nouveau gouvernement, un peu moins de trois semaines après l'élection à la présidence d'Abdelmadjid Tebboune et cinq jours après la nomination d'Abdelaziz Djerad au poste de Premier ministre.

Plusieurs ministres du gouvernement précédent conservent leur portefeuille, comme le ministre des Affaires étrangères Sabri Boukadoum, le ministre de l'Energie Mohamed Arkab et le ministre de l'Intérieur Kamel Beldjoud.

Abderrahmane Raouia retrouve le poste de ministre des Finances qu'il avait occupé de 2017 à son remplacement en mars dernier.

Comme le veut l'usage en Algérie, le président est également ministre de la Défense.

Le vice-ministre de la Défense, poste essentiel dans un pays où l'armée dispose d'une vaste influence politique, n'a pas été encore nommé. Le poste était occupé par le chef d'état-major de l'armée, le général Ahmed Gaïd Salah, jusqu'à sa mort d'une crise cardiaque à l'âge de 79 ans le 23 décembre.

Depuis février dernier, l'Algérie est secouée par un vaste mouvement de contestation de l'élite au pouvoir.

Des centaines de milliers de personnes ont participé aux manifestations, d'abord quotidiennes puis hebdomadaires, qui ont entraîné en avril la démission d'Abdelaziz Bouteflika après vingt ans de présidence.

Elu le mois dernier avec 58% des voix mais une participation ne dépassant pas les 40% selon les chiffres officiels, Abdelmadjid Tebboune a accédé à la présidence à l'issue d'un scrutin snobé par la rue.

Lors de sa prestation de serment il y a deux semaines, il s'est engagé à entamer rapidement des consultations pour rédiger une nouvelle Constitution, à lutter contre la corruption et à diversifier l'économie.

(Lamine Chikhi, version française Jean-Stéphane Brosse)