JOHANNESBOURG (Reuters) - L'Angola et l'Union européenne devraient entrer en pourparlers pour un accord commercial cette année, dans le cadre d'un partenariat régional plus large existant entre le bloc et six pays de l'Afrique australe, selon un document et un fonctionnaire de l'UE.

"Nous sommes maintenant en mesure d'ouvrir des négociations officielles, mais il n'y a pas encore de date convenue avec l'Angola. Nous pensons que cela se fera au cours du dernier trimestre de cette année", a déclaré à Reuters un porte-parole de l'UE.

Le gouvernement angolais n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat.

L'accord éventuel augmenterait les exportations de produits angolais vers l'UE et réduirait la prédominance du pétrole, qui représente actuellement la quasi-totalité des exportations en valeur.

Selon les estimations de l'UE, les produits angolais tels que les crevettes congelées, l'éthanol, le son de blé et les bananes sont susceptibles de bénéficier le plus de la levée attendue des droits de douane.

L'Angola pourrait également exporter davantage de pétrole vers le bloc des 27, compte tenu des besoins accrus de l'UE en carburant dans le contexte de la crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine.

Les produits de l'UE accéderont également au marché angolais avec des droits de douane réduits - un avantage pour les consommateurs locaux, mais un risque pour les industries nationales si elles n'investissent pas pour rester compétitives.

Dans le cadre l'accord de partenariat économique (APE), l'UE a entièrement supprimé les droits de douane et les quotas sur toutes les importations en provenance du Botswana, du Lesotho, du Mozambique, de la Namibie et de l'Eswatini, et a presque entièrement levé les droits sur les exportations sud-africaines, qui restent toutefois soumises à des quotas.

En échange, les pays d'Afrique australe ont supprimé les droits de douane sur près de 86% des exportations de l'UE.

(Reportage Francesco Guarascio à Johannesbourg, avec Miguel Gomes à Luanda; version française Federica Mileo, édité par Kate Entringer)