CARNAGE EN PLEIN MARIAGE À KABOUL, L'ATTENTAT REVENDIQUÉ PAR L'ÉTAT ISLAMIQUE

KABOUL - Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué dimanche l'attentat suicide de Kaboul qui a fait 63 morts et 182 blessés, samedi soir, lors d'un mariage.

Il a été commis alors que les taliban et les Etats-Unis tentent de négocier un accord de paix prévoyant un retrait des forces américaines en échange de garanties de sécurité qu'apporteraient les taliban.

Ces négociations auxquelles ne participe pas le gouvernement afghan - les taliban ne reconnaissent pas sa légitimité - inquiètent une partie de la population, qui redoute un déchaînement de violences et un retour aux règles drastiques du régime taliban de la fin des années 1990.

En novembre dernier, un précédent attentat dans une de ces salles de mariage qui se sont multipliées ces derniers temps dans Kaboul avait fait au moins 40 morts.

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UNE NOUVELLE MARÉE HUMAINE DÉFERLE SUR HONG KONG

HONG KONG - Plusieurs centaines de milliers de manifestants pour la plupart vêtus de noir ont défilé sous la pluie et dans le calme, dimanche à Hong Kong.

Après dix semaines de contestation, le Front civique des droits de l'homme, qui espérait une réédition des marées humaines qui ont déferlé au mois de juin sur le territoire autonome, a réussi son pari.

Les organisateurs parlent de 1,7 million de manifestants. La police en a, elle, dénombrés 128.000 au parc Victoria, point de départ du défilé, au plus fort de la mobilisation.

Malgré les scènes de violence qui ont marqué ces derniers jours, notamment lors de l'occupation de l'aéroport international Chek Lap Kok, où le trafic a été très perturbé en début de semaine, le mouvement de contestation a toujours le soutien d'une large part de la population hongkongaise.

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LE PÉTROLIER IRANIEN, IMMOBILISÉ DEPUIS PLUS D'UN MOIS, QUITTE GIBRALTAR

GIBRALTAR - Le pétrolier iranien Grace 1, arraisonné début juillet par les forces britanniques, a quitté dimanche soir le rocher de Gibraltar, quelques heures que les autorités du territoire britannique d'outre-mer ont rejeté la demande américaine de saisie visant le navire.

Le pétrolier iranien, qui transporte 2,1 millions de barils de pétrole, a été saisi le 4 juillet au large de Gibraltar par les forces des Royal Marines sur des soupçons de violation des sanctions internationales contre la Syrie. Cet incident a provoqué un nouvel accès de tension avec l'Iran qui a arraisonné à son tour un navire britannique, le Stena Impero.

Le Grace 1, rebaptisé Adrian Darya 1 et qui naviguera désormais sous pavillon iranien, a levé l'ancre au large de Gibraltar vers 23h00 (21h00 GMT), selon les données maritimes de Refinitiv. On ignore pour l'instant sa future destination.

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OPEN ARMS REJETTE LA PROPOSITION ESPAGNOLE

MADRID - L'ONG espagnole Open Arms, dont le navire humanitaire à bord duquel se trouve une centaine de migrants est bloqué depuis plus de quinze jours devant l'île italienne de Lampedusa, a rejeté dimanche la proposition du gouvernement espagnol de débarquer à Algésiras, à l'extrême sud du pays.

Une porte-parole de l'ONG a expliqué que la situation sanitaire à bord de l'Open Arms ne permettait pas d'entreprendre cette longue traversée de la Méditerranée.

"Nous ne pouvons pas accepter d'aller dans un port espagnol parce que nous sommes dans un état d'urgence humanitaire extrême, ce dont ils (les migrants secourus) ont besoin, c'est d'être débarqués maintenant. Il est impensable de naviguer six jours, le temps qu'il nous faudrait pour arriver à Algésiras", a-t-elle dit.

Madrid a par la suite proposé à l'ONG de débarquer dans le port espagnol le plus proche, mais n'a pas obtenu de réponse.

Malgré un accord européen de répartition des 134 personnes secourues par le navire au large de la Libye, le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini lui interdit l'accès au port de Lampedusa. A la demande du président du Conseil Giuseppe Conte, le chef de file de la Ligue, parti d'extrême droite, a toutefois autorisé samedi le débarquement de 27 mineurs isolés par des garde-côtes italiens.

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ITALIE

SALVINI N'EST PLUS UN PARTENAIRE CRÉDIBLE, JUGE LE M5S

ROME - Matteo Salvini, chef de file de la Ligue, n'est plus un partenaire crédible, a jugé dimanche le Mouvement 5 étoiles (M5S), qui partage le pouvoir avec le parti d'extrême droite depuis juin 2018.

Ses dirigeants se sont réunis à la villa du comédien Beppe Grillo, fondateur du mouvement contestataire, pour évoquer ce que le président du Conseil Giuseppe Conte a qualifié mardi au Sénat de crise gouvernementale.

Apparemment tenté de tirer parti de sa popularité croissante, Matteo Salvini a annoncé le 8 août que la coalition formée en juin 2018 avec le M5S n’était plus viable et a réclamé des élections anticipées.

La Ligue a ensuite déposé une motion de censure, mais les élus du mouvement contestataire et du Parti démocrate (PD), principale composante de l'opposition, ont refusé d'en débattre. Ils envisagent en outre ouvertement de s'associer pour former une nouvelle coalition, afin d'écarter Matteo Salvini.

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ANGELA MERKEL RECEVRA BORIS JOHNSON MERCREDI

BERLIN - Angela Merkel a annoncé dimanche qu'elle recevrait Boris Johnson mercredi soir pour évoquer la rupture entre le Royaume-Uni et l'Union européenne. La chancelière a en outre assuré que l'Allemagne était prête à un divorce sans accord.

Le Premier ministre britannique cherche à obtenir la réouverture des négociations sur le Brexit, faute de quoi il promet de quitter l'Union l'européenne sans accord, le 31 octobre.

"Nous nous réjouissons de toutes les visites et il faut dialoguer, trouver de bonnes solutions", a déclaré Angela Merkel lors d'une table ronde à la Chancellerie. "Nous sommes prêts à toutes les éventualités, même si nous ne parvenons pas à un accord. Mais, dans tous les cas, je ferai les efforts nécessaires pour trouver des solutions, cela jusqu'au dernier jour des négociations", a-t-elle ajouté.

PÉNURIES AU ROYAUME-UNI EN CAS DE BREXIT SANS ACCORD - PRESSE

LONDRES - Le Royaume-Uni sera confronté à des pénuries de nourriture, d'essence et de médicaments en cas de sortie de l'Union européenne sans accord, avec des blocages dans les ports et le rétablissement d'une frontière physique en Irlande, selon des documents officiels publiés par le Sunday Times.

Le Times souligne que ces prévisions du gouvernement britannique ne présentent pas le scénario du pire, mais bien les répercussions les plus probables d'un Brexit sans accord.

Une version démentie par Michael Gove, ministre chargé des préparatifs du divorce. Ces documents, a-t-il dit sur Twitter, décrivent la pire des situations et des "mesures très significatives ont été prises ces trois dernières semaines pour accélérer la préparation du Brexit".

Le ministre de l'Energie, Kwasi Kwarteng, a quant à lui assuré sur Sky News que le Royaume-Uni serait "pleinement préparé" à quitter l'UE le 31 octobre.