FRANCE

LE GOUVERNEMENT SOUHAITE UN "DÉBAT SEREIN" SUR L'IMMIGRATION

PARIS - La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a souhaité mercredi que le débat parlementaire prévu les 30 septembre et 2 octobre sur la politique migratoire se déroule de manière "sereine" et "dans le calme" sans jeter "l'anathème d'un camp contre l'autre" sur fond de dissensions au sein de la majorité.

"Il n'y a pas de tabou à discuter de ces sujets migratoires tant ces questions seront prégnantes dans les années à venir", a-t-elle souligné lors du compte rendu du conseil des ministres à l'Elysée.

Emmanuel Macron a exhorté lundi soir ses troupes à regarder "en face" les enjeux de l'immigration, replaçant le sujet éruptif de l'immigration au coeur du débat politique dans la perspective des municipales (2020) et de la présidentielle (2022), face à une extrême droite en embuscade.

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MIGRANTS

L'UE N'A PAS ÉTÉ ASSEZ SOLIDAIRE AVEC L'ITALIE, DIT MACRON

ROME - L'Union européenne n'a pas fait preuve de suffisamment de solidarité à l'égard de l'Italie dans la gestion de la crise migratoire, a déclaré mercredi le président français, Emmanuel Macron, après s'être entretenu à Rome avec le président du Conseil italien, Giuseppe Conte.

"L'Union européenne n'a pas fait suffisamment preuve de solidarité avec les pays de première arrivée, notamment l'Italie, et la France est prête à évoluer sur ce point dans le cadre de la remise à plat des accords de Dublin", a dit.

"S'agissant des sauvetages en mer, je suis convaincu que nous pouvons nous mettre d'accord sur un mécanisme européen automatique de répartition des migrants", a poursuivi le président français.

Giuseppe Conte s'est félicité du soutien français à un projet de système de répartition automatique entre les 28 pays membres de l'Union européenne des migrants sauvés en Méditerranée.

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ARAMCO

L'ATTAQUE "INDÉNIABLEMENT COMMANDITÉE PAR L'IRAN", SELON RYAD

DUBAI - Le ministère saoudien de la Défense a présenté mercredi des débris de drones et de missiles utilisés selon lui lors de l'attaque des installations pétrolières de Saudi Aramco, qui prouveraient de façon "indéniable" qu'il s'agit d'une agression iranienne.

Vingt-cinq missiles et drones ont été tirés en direction des deux sites visés samedi, a précisé un porte-parole du ministère. Certains des drones étaient des Delta Wing iraniens et, parmi les missiles, se trouvaient des Ya Ali, qui sont employés par les gardiens de la Révolution, corps d'élite de l'armée iranienne, a-t-il poursuivi lors d'une conférence de presse.

"L'attaque a été lancée du Nord et était indéniablement commanditée par l'Iran. La preuve que vous avez sous les yeux le montre ", a conclu l'officier.

L'Iran nie toute implication dans cette attaque qui a réduit de la moitié la production pétrolière saoudienne. Elle a été revendiquée par les rebelles yéménites Houthis, mouvement chiite pro-iranien, qu'une coalition sous commandement saoudien combat depuis 2015.

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, qui s'est entretenu avec le prince héritier d'Arabie saoudite Mohamed ben Salman à Djeddah mercredi pour évoquer les attaques, a estimé qu'il s'agissait d'un "acte de guerre" et que cette crise serait un thème majeur de l'Assemblée générale des Nations unies la semaine prochaine.

VOIR AUSSI

CHRONOLOGIE Le Golfe sous tension

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DONALD TRUMP CHOISIT ROBERT O'BRIEN POUR SUCCÉDER À JOHN BOLTON

WASHINGTON - Donald Trump a choisi mercredi Robert O'Brien pour succéder à John Bolton au poste de conseiller de la Maison blanche à la Sécurité nationale.

Cet avocat de Los Angeles, qui était jusqu'à présent l'émissaire spécial du président pour "la libération des otages" au département d'Etat, a une longue expérience des cercles diplomatiques républicains.

"J'ai beaucoup travaillé avec Robert. Il fera du bon travail!", écrit Donald Trump sur Twitter.

Robert O'Brien a été conseiller diplomatique de plusieurs candidats républicains à l'élection présidentielle et a occupé différentes fonctions au département d'Etat, notamment en tant que suppléant du représentant américain à l'Assemblée générale des Nations Unies en 2005.

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ISRAËL

PAS DE MAJORITÉ NETTE À L'ISSUE DES ÉLECTIONS

JERUSALEM - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui joue sa survie politique, n'est pas parvenu mardi à dégager une majorité claire à l'issue des élections législatives anticipées, selon les sondages réalisés à la sortie des urnes.

Ces sondages repris par les chaînes de télévision israéliennes, actualisés depuis, donnent entre 30 et 33 sièges au Likoud, le parti conservateur dont il est issu, en légère baisse par rapport aux premières estimations.

Il serait ainsi au coude-à-coude avec le parti centriste Bleu et blanc de Benny Gantz, ancien chef d'état-major de l'armée. Ce dernier remporterait en effet entre 32 et 34 sièges sur les 120 qui forment le Parlement.

Lors d'une allocution au siège Likoud à Tel Aviv dans la nuit de mercredi, Benjamin Netanyahu, visiblement éreinté et s'exprimant avec la voix enrouée, n'a revendiqué ni la victoire ni la défaite, précisant qu'il attendrait les résultats officiels.

Son principal adversaire, Benny Gantz, a déclaré mercredi qu'il semblait que le Premier ministre sortant avait perdu, même s'il fallait attendre les résultats officiels.

Crédité de huit à neuf sièges, Avigdor Lieberman, ancien allié de Benjamin Netanyahu devenu l'un de ses plus fervents opposants, fait ainsi figure de faiseur de rois.

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FRANCE

EDF, "CONFIANT", NE COMPTE PAS FERMER DE RÉACTEURS NUCLÉAIRES À CE STADE

PARIS - EDF n'a pas à ce stade l'intention de fermer un ou plusieurs réacteurs nucléaires en raison d'anomalies concernant les soudures de certains équipements, annonce l'électricien public dans un communiqué diffusé mercredi.

"A ce stade de l’instruction technique portant sur ces composants, EDF estime que les écarts constatés ne remettent pas en cause l’aptitude au service des matériels et ne nécessitent pas de traitement immédiat", explique EDF.

L'action du groupe a gagné plus de 3% sur la journée à la Bourse de Paris en réaction à cette annonce.

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ETATS-UNIS

WASHINGTON - La Réserve fédérale américaine a réduit son principal taux d'intérêt directeur d'un quart de point, sa deuxième baisse en moins de deux mois, mais elle a donné peu d'indices sur ses intentions pour les prochains mois.

L'objectif de taux des fonds fédéraux ("fed funds") est ramené entre 1,75% et 2%, comme attendu par la majorité des économistes et analystes interrogés la semaine dernière par Reuters.

Le président de la Fed, Jerome Powell, a expliqué lors d'une conférence de presse que les perspectives de l'économie américaine restaient "favorables" mais que la banque centrale avait décidé de baisser de nouveau les taux "afin de fournir une assurance contre les risques actuels", parmi lesquelles figurent la faiblesse de la croissance mondiale et la montée des tensions commerciales.