TROIS MOIS DE PRISON AVEC SURSIS REQUIS CONTRE MÉLENCHON

PARIS - Le ministère public a requis vendredi trois mois de prison avec sursis contre Jean-Luc Mélenchon, jugé ces deux derniers jours à Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour les incidents qui ont émaillé les perquisitions de l'an dernier dans les locaux de La France insoumise et au domicile de certains de ses dirigeants.

Les procureurs ont également réclamé une amende de 8.000 euros à l'encontre du député de Marseille, poursuivi pour rébellion, rébellion en réunion, provocation à la rébellion et actes d'intimidation envers un magistrat et des policiers.

Le parquet s'est montré plus indulgent avec les cinq autres prévenus, dont le député Alexis Corbière et l'eurodéputé Manuel Bompard, contre qui sont requises des amendes de 2.000 à 10.000 euros, sans emprisonnement.

Les juges rendront leur décision le 9 décembre.

Les réquisitions sont très inférieures aux peines encourues, notamment dans le cas de Jean-Luc Mélenchon, qui risque théoriquement dix ans de prison ferme et 150.000 euros d'amende.

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DES MILLIONS DE JEUNES À TRAVERS LE MONDE RÉCLAMENT UNE ACTION POUR LE CLIMAT

Des millions de jeunes étaient dans les rues du monde entier vendredi pour demander à la classe politique de prendre des mesures pour lutter contre le changement climatique, à trois jour du Sommet des Nations unies sur l'action pour le climat.

Les manifestations ont débuté dans les îles du Pacifique, où la question du réchauffement climatique et de la montée des océans est particulièrement préoccupantes, et ont suivi le soleil à travers l'Australie, le Japon, l'Asie du Sud-Est, puis l'Europe, l'Afrique, le Moyen-Orient et les Amériques.

Des foules massives ont envahi les rues de Manhattan, scandant "Sauvez notre planète!" juste avant une déclaration de Greta Thunberg, la lycéenne âgée de 16 ans à l'origine des "Fridays for Future".

"Aujourd'hui, nous sommes ceux qui faisons la différence. Si personne d'autre ne veut agir, alors nous le ferons", a-t-elle lancé aux manifestants à New York. "Nous exigeons un avenir sûr. Est-ce vraiment trop demander?".

Quatre millions de personnes se sont mobilisées à travers le monde, dont 300.000 à New York, ont annoncé les organisateurs du mouvement 350.org. Reuters n'a pas pu vérifier ces estimations.

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BREXIT: JUNCKER DIT PENSER QU'UN ACCORD EST POSSIBLE

LONDRES - Un accord entre Londres et Bruxelles sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne est possible et la clause du "backstop" pourrait être remisée à condition que ses objectifs soient atteints, a déclaré jeudi le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

"Je pense que nous pouvons avoir un accord", a déclaré le chef de l'exécutif européen sur Sky News.

Jean-Claude Juncker a réaffirmé qu'il n'avait aucun attachement particulier au "backstop", la clause censée éviter le rétablissement des contrôles à la frontière entre la République d'Irlande et l'Irlande du Nord, dont Londres ne veut pas.

"En ce qui concerne les dispositifs alternatifs, s'ils nous permettent, à nous et à la Grande-Bretagne, d'atteindre nos objectifs, si les résultats sont là, je n'ai que faire de cet outil (le 'backstop'-NDLR)."

"Si les objectifs sont atteints, tous, alors nous n'aurons pas besoin du 'backstop'", a-t-il ajouté.

Boris Johnson s'entretiendra la semaine prochaine avec des dirigeants européens à New York, en marge du Sommet des Nations unies sur le climat, une nouvelle tentative visant à obtenir un accord sur le Brexit avant la fin du mois d'octobre.

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DONALD TRUMP RENCONTRERA LE PRÉSIDENT UKRAINIEN À NEW YORK

WASHINGTON - Donald Trump s'entretiendra avec le nouveau président ukrainien Volodimir Zelenski mercredi prochain en marge de la 74e Assemblée générale des Nations unies, a-t-on appris vendredi auprès de l'administration américaine.

Cette rencontre, une première entre les deux hommes, intervient alors que selon le Washington Post et le New York Times, un membre des services de renseignement américains a alerté sa hiérarchie sur une communication du chef de la Maison blanche avec un dirigeant étranger jugée "dérangeante".

Selon le Post, ce signalement impliquerait l'Ukraine.

Donald Trump devait également s'entretenir à New York avec les dirigeants, notamment, du Pakistan, d'Inde, du Japon, de Corée du Sud, d'Egypte, d'Irak, de Pologne. Un entretien avec le président français Emmanuel Macron est également prévu, a fait savoir l'Elysée.

Selon l'édition de vendredi du Wall Street Journal, qui cite des sources au fait du dossier, le président américain aurait pressé Volodimir Zelenski, à quelque huit reprises au cours d'un entretien téléphonique en juillet, de coopérer avec son avocat personnel, Rudolph Giuliani, pour ouvrir une enquête sur le fils de Joe Biden, favori du Parti démocrate pour l'élection présidentielle de 2020.

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LE PENTAGONE VA ENVOYER DES TROUPES POUR RENFORCER LES DÉFENSES SAOUDIENNES

WASHINGTON - Donald Trump a approuvé le déploiement de troupes américaines pour renforcer les défenses antiaériennes saoudiennes après les attaques subies par le groupe pétrolier saoudien Aramco, que Washington impute à l'Iran, a annoncé vendredi le Pentagone.

Le déploiement impliquera un nombre modéré de troupes et sera principalement défensif, a précisé le Pentagone. Le général Joseph Dunford, chef d'état-major des armées des Etats-Unis, a déclaré pour sa part que ce déploiement ne concernerait pas des milliers de soldats, sans fournir plus de détails.

Donald Trump a annoncé vendredi l'instauration de sanctions contre la Banque centrale d'Iran, près d'une semaine après les attaques, qui ont privé l'Arabie saoudite de la moitié de ses capacités de production et entraîné une brusque envolée des cours du pétrole.

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FRANCE-LE PARQUET DEMANDE LE RENVOI DE BALLADUR ET LÉOTARD DEVANT LA CJR

PARIS - Le procureur général près la Cour de cassation, François Molins, a requis le renvoi devant la Cour de justice de la République (CJR) de l'ancien Premier ministre Edouard Balladur et de son ex-ministre François Léotard dans le volet financier de l'affaire Karachi, a-t-on appris de source judiciaire, confirmant une information de l'Express.

La commission de l'instruction de la Cour de cassation doit désormais décider de juger ou non les deux hommes.

Edouard Balladur et son ancien ministre de la Défense ont été mis en examen en 2017 pour "complicité d'abus de biens sociaux", notamment, dans ce dossier relatif à des soupçons de financement occulte de la campagne présidentielle de 1995.

La campagne aurait été financée via des rétrocommissions révélées à la faveur de l'enquête sur l'attentat qui avait fait 14 morts, dont 11 employés de la Direction des constructions navales (DCN), le 8 mai 2002 à Karachi, au Pakistan.

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SOCGEN VA SUPPRIMER 530 EMPLOIS EN FRANCE D'ICI 2023, DIT LA CGT

PARIS - Société générale va supprimer 530 emplois en France d'ici 2023, a déclaré vendredi la CGT. La banque n'a pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaire.

"De ces échanges (entre les syndicats et Marie-Christine Ducholet, directrice de la banque de détail en France-NDLR) découlerait ensuite un projet plus ou moins aménagé et des conditions d'accompagnement social nécessaire aux 530 suppressions de postes envisagées à l'horizon 2023", écrit la CGT dans un communiqué.

Ces suppressions de postes concerneront le siège et les activités de back-office, selon Le Figaro, qui cite des sources syndicales.