SYRIE-LE GOUVERNEMENT SYRIEN POURRAIT AVOIR MENÉ UNE NOUVELLE ATTAQUE CHIMIQUE, DIT WASHINGTON

WASHINGTON - Les Etats-Unis disposent d'éléments indiquant que le gouvernement syrien aurait de nouveau eu recours à l'arme chimique, notamment pour une attaque menée dimanche dans le nord de la Syrie, a déclaré mardi le département d'Etat américain.

Dans un communiqué, la porte-parole de la diplomatie américaine a souligné que Washington et ses alliés réagiraient "rapidement et de manière appropriée" s'il était prouvé que Damas a effectivement eu recours à des armes chimiques.

L'attaque présumée au chlore perpétrée dimanche matin, a-t-elle poursuivi, s'inscrit dans le cadre d'une violente campagne menée par les forces progouvernementales syriennes en violation d'un cessez-le-feu qui protégeait plusieurs millions de civils résidant autour d'Idlib.

Washington a mené des offensives aériennes en Syrie à deux reprises, en avril 2017 et en avril 2018, après avoir dit disposer de la preuve d'une attaque à l'arme chimique perpétrée par le gouvernement syrien.

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BREXIT:

MAY OFFRE UN NOUVEAU COMPROMIS POUR SORTIR DE L'IMPASSE

LONDRES - Theresa May a présenté mardi un nouveau compromis pour tenter de sortir de l'impasse sur le Brexit, offrant des concessions à l'opposition dont la possibilité d'un second référendum sur la sortie de l'Union européenne.

La Première ministre britannique espère ainsi faire enfin ratifier l'accord qu'elle a conclu en novembre dernier avec Bruxelles et que les députés ont rejeté par trois fois, mais ses chances paraissent minces.

Bien qu'elle ait annoncé mardi de "nouveaux changements importants" dans le projet de loi sur le retrait destiné à ratifier le divorce avec l'UE, de nombreux élus ont durci leur position et déjà annoncé qu'ils voteraient contre ce texte qu'elle soumettra aux Communes dans la semaine du 3 juin.

S'exprimant au siège du cabinet d'audit PricewaterhouseCooopers, Theresa May a proposé au Parlement de voter pour ou contre la tenue d'un nouveau référendum sur la sortie de l'UE, trois ans après celui du 23 juin 2016.

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COMMERCE:

PÉKIN PRÊT À POURSUIVRE LES DISCUSSIONS AVEC LES USA

WASHINGTON - Pékin est disposé à reprendre les discussions commerciales avec Washington, a déclaré mardi l'ambassadeur chinois aux Etats-Unis, reprochant aux négociateurs américains d'avoir "changé d'avis" sur des engagements préliminaires visant à mettre fin au conflit commercial sino-américain.

Dans un entretien diffusé mardi par la chaîne Fox News, Cui Tiankai a répété que la Chine gardait "la porte ouverte" pour une reprise des discussions entre les deux pays, dont le dernier cycle en date a pris fin à Washington le 10 mai au moment où entrait en vigueur le relèvement des droits de douane sur les importations chinoises décidé par Donald Trump.

Interrogé sur le revirement de Pékin dénoncé par le président américain, Cui Tiankai a livré un récit à l'opposé de celui de l'administration Trump, reprochant aux négociateurs américains d'avoir subitement fait marche arrière sur des engagements pris au cours de l'année écoulée. "Nous sommes toujours engagés à faire ce que nous avons convenu, c'est le camp américain qui a changé régulièrement d'avis", a-t-il dit.

Aucune date n'a été fixée pour de nouveaux pourparlers entre les deux pays, dont les relations se sont encore tendues avec la mise au ban par Washington de l'équipementier télécoms Huawei Technologies pour des raisons de sécurité nationale.

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FRANCE-LE SÉNAT ADOPTE LA TAXE SUR LES GÉANTS DU NUMÉRIQUE

PARIS - Le Sénat a adopté mardi soir le projet de loi instaurant une taxe nationale qui cible les géants du numérique, avec l'espoir d'avancer vers un consensus à l'échelle internationale dans les prochains mois.

Au total, 181 sénateurs ont voté pour et 4 contre ce texte qui instaure une taxe de 3% sur le chiffre d'affaires numérique réalisé en France, sur les activités de publicité ciblée en ligne, de vente de données à des fins publicitaires et de mise en relation des internautes par des plates-formes.

Cette taxe, présentée par l'exécutif comme un dispositif de justice et d'efficacité fiscale a fait l'objet de vives critiques de la part des Etats-Unis, qui ont demandé à la France d'abandonner ce projet après avoir brandi la menace de représailles.

Elle ne constitue qu'une solution temporaire dans l'attente d'un accord dans le cadre de travaux en cours à l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).

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EUROPÉENNES:

WAUQUIEZ TENTE DE SE FRAYER UN CHEMIN ENTRE LE PEN ET MACRON

VILLEURBANNE - A cinq jours des élections européennes, le président des Républicains, Laurent Wauquiez, a renvoyé dos-à-dos mardi le chef de l'Etat Emmanuel Macron et la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen, dont les têtes de liste sont données en tête pour le scrutin de dimanche.

Devant quelque 1.500 personnes réunies à l'Astroballe, la salle du club de basket-ball de Villeurbanne (Rhône), Laurent Wauquiez est revenu sur l'entretien d'Emmanuel Macron publié mardi par la presse régionale et a décrit un président très "éloigné de la droite".

"Il est parvenu à proposer trois taxes supplémentaires, sur les entreprises, le carbone et le kérozène. La seule contribution d'Emmanuel Macron au débat européen, c'est sa créativité fiscale dont aucun autre pays ne veut", a-t-il dit.

Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a par ailleurs accusé le chef de l'Etat d'être responsable de "la dislocation de l'Europe". "Il nous a mis à dos les pays d'Europe centrale en leur faisant la leçon. Il a abîmé la relation franco-allemande. Il nous a aliéné les pays du sud et les pays scandinaves. Il a divisé et fracturé".

Dans l'optique de retrouver ses électeurs, Laurent Wauquiez s'en est pris également à Marine Le Pen, qu'il a qualifiée d'"irresponsable" et dont il a dénoncé la volonté de déconstruire l'Europe. "Ce chemin serait une erreur historique pour notre pays", a-t-il estimé.

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BUZYN INVITE LES FRANÇAIS À RÉDIGER LEURS SOUHAITS

PARIS - La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a invité mardi les Français à faire connaître leurs souhaits concernant leur fin de vie pour que ne se reproduise pas le "drame" de l'affaire Vincent Lambert, qui touche "à la part intime de chacun".

Lundi soir, la cour d'appel de Paris a ordonné à la surprise générale la reprise des traitements que l'hôpital de Reims (Marne) avait entrepris de suspendre sur ce patient tétraplégique en état végétatif depuis onze ans.

Prévu dans le cadre de la loi Leonetti de 2005 et confirmé dans la loi Claeys-Leonetti de 2016, le dispositif dit de "directives anticipées" permet à toute personne majeure de faire une déclaration écrite afin de préciser ses souhaits concernant sa fin de vie.

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PHILIPPE EXPOSE LES OBJECTIFS DE LA RÉORGANISATION DE L'ÉTAT

PARIS - Edouard Philippe a précisé mardi ses objectifs de réorganisation de l'Etat pour accroître selon lui son efficacité et la proximité avec les Français et générer une partie des économies nécessaires pour redresser les finances publiques de la France.

Deux projets de circulaires devant entraîner "une transformation effective des modes d'action de l'Etat" sont soumis à la concertation des préfets, syndicats et administrations centrales, a ajouté le Premier ministre lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

Il s'agit de "faire en sorte que les décisions soient (...) prises au bon échelon, et le bon échelon, c'est l'échelon local", a-t-il dit. "A partir de 2020, 95% des décisions administratives individuelles seront prises localement sans être jamais évoquées à l'échelon central", a-t-il ajouté, prédisant des "résultats sensibles et perceptibles" pour les Français.