(Répétition sans changement d'une dépêche publiée samedi)

FRANCE

MANIFESTATION POUR LE CLIMAT À PARIS, INCIDENTS EN MARGE

PARIS - Des milliers de manifestants ont défilé samedi dans le centre de Paris pour inciter la communauté internationale à agir contre le dérèglement climatique, une marche globalement calme bien que perturbée à plusieurs reprises par des heurts entre policiers et militants radicaux.

Selon la préfecture de police, 16.000 personnes ont participé à cette manifestation organisée au lendemain d'une journée mondiale de mobilisation pour la lutte contre le réchauffement, et à l'avant-veille d'un Sommet des Nations unies sur l'action pour le climat.

Les autorités avaient déployé un imposant dispositif en prévision de cette manifestation qui coïncidait avec un nouvel "acte" de la mobilisation des "Gilets jaunes" et un rassemblement pour la défense des retraites à l'appel du syndicat Force ouvrière, qui a réuni 6.000 personnes.

Le cortège pour le climat, qui s'est formé en début d'après-midi près du jardin du Luxembourg, a été perturbé en début de manifestation par des débordements imputés à un "black bloc" par la préfecture de police de Paris.

Les forces de l'ordre sont rapidement intervenues sur le boulevard Saint-Michel avec des moyens lacrymogènes.

De nouveaux incidents ont éclaté place d'Italie puis à l'intérieur du parc de Bercy où se dispersait la manifestation.

Selon un bilan communiqué à 18h00 (16h00 GMT) par la préfecture de police, les forces de l'ordre ont procédé à 163 interpellations et verbalisé 395 personnes à l'intérieur de "périmètres interdits" dans la capitale, où 7.500 membres des forces de l'ordre avaient été mobilisés.

DES MILLIONS DE JEUNES À TRAVERS LE MONDE RÉCLAMENT UNE ACTION POUR LE CLIMAT

Des millions de jeunes sont descendus dans les rues du monde entier vendredi pour demander à la classe politique de prendre des mesures pour lutter contre le changement climatique, à trois jour du Sommet des Nations unies sur l'action pour le climat.

Les manifestations ont débuté dans les îles du Pacifique, où la question du réchauffement climatique et de la montée des océans est particulièrement préoccupantes, et ont suivi le soleil à travers l'Australie, le Japon, l'Asie du Sud-Est, puis l'Europe, l'Afrique, le Moyen-Orient et les Amériques.

A New York, des foules massives ont envahi les rues de Manhattan, scandant "Sauvez notre planète!" juste avant une déclaration de Greta Thunberg, la lycéenne âgée de 16 ans à l'origine des "Fridays for Future", le mouvement de grève des lycéens pour le climat.

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TRUMP N'A PAS FAIT PRESSION SUR ZELENSKI, AFFIRME KIEV

KIEV - Le ministre ukrainien des Affaires étrangères a démenti l'hypothèse selon laquelle le président américain Donald Trump aurait fait pression sur son homologue ukrainien Volodimir Zelenski afin d'obtenir des informations présumées embarrassantes sur l'ancien vice-président Joe Biden.

Selon l'édition de vendredi du Wall Street Journal, Donald Trump aurait pressé Volodimir Zelenski, à quelque huit reprises au cours d'un entretien téléphonique en juillet, de coopérer avec son avocat personnel, Rudolph Giuliani, pour ouvrir une enquête sur le fils de Joe Biden, candidat à l'investiture du Parti démocrate pour l'élection présidentielle de 2020.

"Je connais le contenu de cette conversation et je pense qu'il n'y a pas eu de pression", a déclaré le chef de la diplomatie ukrainienne, Vadim Pristaïko, dans une interview à la radio Hromadske diffusée samedi.

"Cette conversation était longue, amicale, et a porté sur de nombreuses questions nécessitant parfois des réponses sérieuses", a ajouté le ministre.

En campagne dans l'Iowa, Joe Biden a réclamé une enquête sur l'entretien entre les présidents américain et ukrainien.

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SÉVÈRE MISE EN GARDE DES GARDIENS DE LA RÉVOLUTION IRANIENNE

DUBAI - Le chef du corps des Gardiens de la révolution a prévenu samedi que l'Iran répliquerait à toute agression, même limitée, et chercherait à anéantir son agresseur.

"Soyez prudents, une agression limitée ne restera pas limitée. Nous pourchasserons tout agresseur", a déclaré le général Hossein Salami, cité par la télévision publique iranienne. "Nous continuerons jusqu'à la destruction complète de l'agresseur", a-t-il ajouté.

Ses propos interviennent au lendemain de l'annonce de l'envoi de moyens militaires américains pour renforcer les capacités de défense saoudiennes.

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NOUVEAUX HEURTS À HONG KONG ENTRE POLICE ET MANIFESTANTS

HONG KONG - Des violences ont éclaté samedi soir dans deux villes de la périphérie de Hong Kong où des militants pro-démocratie s'étaient rassemblés pour protester contre la destruction par des éléments pro-chinois de messages affichés dans le cadre du mouvement de contestation qui secoue depuis plus de trois mois le territoire semi-autonome.

La police a riposté à l'aide de gaz lacrymogène à des jets de cocktails incendiaires par plusieurs centaines de manifestants dans la nouvelle ville de Tuen Mun, dans l'ouest des Nouveaux Territoires, l'un des secteurs de la région administrative spéciale de Hong Kong.

Des incidents similaires se sont produits à la nuit tombée dans la ville voisine de Yuen Long.

Auparavant, des dizaines de partisans de Pékin avaient détruit quelques-unes des grandes mosaïques de messages anti-chinois qui ont éclos au fil des semaines sur les murs de Hong Kong.

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TROIS MOIS DE PRISON AVEC SURSIS REQUIS CONTRE MÉLENCHON

PARIS - Le ministère public a requis vendredi trois mois de prison avec sursis contre Jean-Luc Mélenchon, jugé ces deux derniers jours à Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour les incidents qui ont émaillé les perquisitions de l'an dernier dans les locaux de La France insoumise et au domicile de certains de ses dirigeants.

Les procureurs ont également réclamé une amende de 8.000 euros à l'encontre du député de Marseille, poursuivi pour rébellion, rébellion en réunion, provocation à la rébellion et actes d'intimidation envers un magistrat et des policiers.

Le parquet s'est montré plus indulgent avec les cinq autres prévenus, dont le député Alexis Corbière et l'eurodéputé Manuel Bompard, contre qui sont requises des amendes de 2.000 à 10.000 euros, sans emprisonnement.

Les juges rendront leur décision le 9 décembre.

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LE PARQUET DEMANDE LE RENVOI DE BALLADUR ET LÉOTARD DEVANT LA CJR

PARIS - Le procureur général près la Cour de cassation, François Molins, a requis le renvoi devant la Cour de justice de la République (CJR) de l'ancien Premier ministre Edouard Balladur et de son ex-ministre François Léotard dans le volet financier de l'affaire Karachi, a-t-on appris vendredi de source judiciaire, confirmant une information de l'Express.

La commission de l'instruction de la Cour de cassation doit désormais décider de juger ou non les deux hommes.

Edouard Balladur et son ancien ministre de la Défense ont été mis en examen en 2017 pour "complicité d'abus de biens sociaux", notamment, dans ce dossier relatif à des soupçons de financement occulte de la campagne présidentielle de 1995.

La campagne aurait été financée via des rétrocommissions révélées à la faveur de l'enquête sur l'attentat qui avait fait 14 morts, dont 11 employés de la Direction des constructions navales (DCN), le 8 mai 2002 à Karachi, au Pakistan.