BORIS JOHNSON VA SUCCÉDER À THERESA MAY ET "FAIRE LE BREXIT"

LONDRES - Boris Johnson va devenir mercredi le nouveau Premier ministre britannique en remplacement de Theresa May, après avoir été élu mardi à la tête du Parti conservateur en devançant largement son adversaire Jeremy Hunt.

Quelque 160.000 adhérents du Parti conservateur étaient appelés à se prononcer sur le choix du nouveau chef des Tories et donc du gouvernement. Boris Johnson a recueilli 92.153 voix et le secrétaire au Foreign Office, Jeremy Hunt, 46.656.

La première mission de l'ancien maire de Londres sera de mener à bien la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, qu'il veut effective dès le 31 octobre avec ou sans accord.

"Le Brexit sera chose faite le 31 octobre et nous tirerons avantage de toutes les occasions qu'il nous apportera, avec un nouvel esprit: 'on peut le faire'", a déclaré le nouveau chef des conservateurs.

L'Union européenne l'a félicité dès l'annonce de sa victoire tout en réaffirmant qu'il n'était pas question de renégocier le Brexit.

Boris Johnson, 55 ans, lui-même ancien ministre des Affaires étrangères qui a quitté ses fonctions l'an dernier en désaccord avec le plan de Brexit de Theresa May, était donné largement favori dans les enquêtes d'opinion qui le créditaient de 70% des voix. Il a finalement obtenu 66% des suffrages exprimés.

--- LES USA N'EXCLUENT PAS D'AVOIR ABATTU UN SECOND DRONE IRANIEN

WASHINGTON - L'armée américaine a réaffirmé mardi avoir abattu un drone iranien la semaine dernière dans le détroit d'Ormuz, et n'exclut pas d'en avoir abattu un second.

Selon l'US Army, le porte-hélicoptères USS Boxer a détruit un drone iranien, comme annoncé jeudi dernier, mais également mené une "action défensive" contre un deuxième drone sans pour autant le voir s'abîmer en mer.

L'Iran a démenti que la marine américaine ait détruit un drone iranien jeudi dernier dans le détroit d'Ormuz, laissant même entendre que les Etats-Unis avaient peut-être abattu par erreur un de leurs propres avions sans pilote.

CONCERTATION EN EUROPE SUR LES MOYENS DE SÉCURISER LE GOLFE

BRUXELLES/PARIS - La France, l'Italie et le Danemark ont donné leur feu vert de principe à une proposition britannique visant à créer une mission navale européenne pour assurer la sécurité dans le détroit d'Ormuz, a-t-on appris mardi auprès de trois sources diplomatiques européennes.

Cette proposition a été formulée lundi par le secrétaire au Foreign Office Jeremy Hunt devant la Chambre des communes, en réponse à la saisie trois jours plus tôt d'un pétrolier britannique, le Stena Impero, dans la région.

Le soutien prudent exprimé à cette idée lors d'une réunion de diplomates à Bruxelles contraste avec l'accueil froid que les Européens, soucieux de ne pas envenimer la situation avec l'Iran, avaient réservé à la proposition émise fin juin par Donald Trump de bâtir une coalition maritime dans le Golfe.

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USA-LE PROCUREUR SPÉCIAL MUELLER ENTENDU PAR LE CONGRÈS

WASHINGTON - Le procureur spécial Robert Mueller est entendu mercredi en audience publique par les commissions des Affaires judiciaires et du Renseignement de la Chambre des représentants, à majorité démocrate, sur les conclusions de son enquête sur l'ingérence russe dans la campagne présidentielle de 2016.

Dans son rapport, rendu public en avril, Robert Mueller conclut que la Russie a interféré dans l'élection présidentielle de 2016 et que des membres de l'équipe de campagne de Donald Trump ont eu des contacts répétés avec des responsables russes, mais il n'a pas retenu l'hypothèse d'une collusion avec Moscou.

L'ex-directeur du FBI a également mis en évidence la volonté de Trump de peser sur le déroulement de son enquête, sans se prononcer sur le fait de savoir si ces interventions pourraient ou non être constituer une obstruction à la justice - un délit passible de destitution ("impeachment").

VOIR AUSSI:

ENCADRE Extraits du rapport Mueller

CHRONOLOGIE de l'"enquête russe" du procureur Mueller

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COMMERCE-DES RESPONSABLES US VONT SE RENDRE EN CHINE LUNDI

WASHINGTON - Le représentant américain au Commerce Robert Lighthizer, accompagné de hauts fonctionnaires, se rendra à Shanghai lundi pour participer à des réunions avec des responsables chinois, a rapporté Bloomberg.

Les discussions entre les deux grandes puissances économiques avaient subi un coup d'arrêt en mai mais elles ont ensuite été relancées par les présidents américain et chinois Donald Trump et Xi Jinping lors d'un sommet du Groupe des Vingt (G20) qui s'est tenu au Japon en juin.

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UN INCIDENT AÉRIEN ATTISE LES TENSIONS DIPLOMATIQUES EN ASIE

SEOUL - La Russie et la Chine ont effectué mardi leur première patrouille aérienne à long rayon d'action dans la région Asie-Pacifique, provoquant un incident aérien avec Séoul et Tokyo.

La Corée du Sud et le Japon ont fait décoller leurs avions de combat pour intercepter la mission sino-russe, l'accusant de violer leurs espaces aériens, ce que Moscou et Pékin ont démenti.

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SANCHEZ N'OBTIENT PAS LA CONFIANCE DU PARLEMENT ESPAGNOL

MADRID - Le Parlement espagnol a refusé comme prévu de confirmer Pedro Sanchez à la tête du gouvernement, mardi, ouvrant la voie à un second vote jeudi à la majorité simple.

Pour conserver sa fonction de président du gouvernement dès ce mardi, le chef de file du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) devait recueillir le soutien d'au moins 176 des 350 députés. Il a obtenu 124 voix contre 170 et 52 abstentions.

La tâche de Pedro Sanchez apparaissait impossible, le PSOE n'ayant pas obtenu la majorité absolue lors des élections législatives d'avril qu'il a remportées. Son principal allié potentiel, Podemos, avait en outre annoncé qu'il ne voterait pas la confiance.

Les négociations entre les socialistes et le parti de la gauche radicale se poursuivent en vue de former une coalition gouvernementale.

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LES DÉPUTÉS FRANÇAIS APPROUVENT LE CETA AVEC LE CANADA

PARIS - L'Assemblée nationale a voté mardi en faveur de la ratification du Ceta, le traité controversé de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada, qui soulève des réserves, voire des oppositions jusque dans les rangs de la majorité en France.

Signe des réticences qu'il suscite, l'accord a été approuvé à une majorité plutôt serrée au regard des troupes dont disposent La République en marche et le MoDem : 266 députés ont voté en faveur du projet de loi de ratification, 213 contre.

Soixante-quatorze députés au total se sont abstenus, dont 52 membres de LaRem.

Les partis d'opposition, de La France insoumise au Rassemblement national, ont en revanche voté, comme un seul homme ou presque, contre le texte, qui doit désormais être soumis au Sénat à l'automne, à une date qui reste à déterminer.

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ADOPTION DÉFINITIVE DE LA RÉFORME DE LA FONCTION PUBLIQUE

PARIS - Le Parlement a définitivement adopté mardi, après quatre mois de débats, le projet de réforme de la fonction publique qui devrait faciliter l'embauche de contractuels et permettre une plus grande mobilité des agents.

Cette loi, décriée par l'ensemble des syndicats de fonctionnaires, instaure la fusion de certaines instances de représentation du personnel, à l'image de ce qui s'est produit dans le secteur privé avec la réforme du Code du travail. Elle assouplit les règles de recrutement des contractuels tout en améliorant leurs conditions d'emploi.

Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, confirme dans un entretien publié mercredi dans les quotidiens du groupe Ebra que le gouvernement tablait désormais sur une réduction du nombre de postes de fonctionnaires d'Etat "autour de 15.000" d'ici 2022, contre 50.000 initialement envisagé.

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FRANÇOIS DE RUGY S'ESTIME "BLANCHI"

PARIS - Une semaine après sa démission, François de Rugy a été dédouané mardi des accusations de dépenses excessives lorsqu'il était président de l'Assemblée nationale et ministre de la Transition écologique par deux enquêtes distinctes qui concluent - dans l'ensemble - à l'absence d'irrégularités.

"Je me présente devant vous ce soir en homme blanchi,(...) en honnête homme", a réagi l'ex-ministre dans le cadre du journal de 20 heures de France 2.

François de Rugy, qui fut président de l'Assemblée de juin 2017 à septembre 2018, a fustigé "un journalisme de démolition" de la part du site d'informations Mediapart, à l'origine de la polémique, qu'il a attaqué en diffamation.

"Il n'y aurait jamais dû y avoir d'affaire De Rugy, en revanche aujourd'hui, c'est sûr, il y a une affaire Mediapart. Cette affaire se réglera au tribunal", a-t-il dit alors qu'au même moment, le site diffusait de "nouveaux éléments" attestant selon lui d'un mélange des genres.