LES OCÉANS MENACÉS DE BOULEVERSEMENTS AVEC LE CLIMAT, DIT LE GIEC

NEW YORK/MONACO - Agissez contre les émissions de dioxyde de carbone sinon, des villes seront englouties par la montée des eaux, les rivières s'assècheront et la faune marine s'effondrera: tel est l'avertissement clair lancé par les scientifiques du Giec dans un rapport publié mercredi sur les conséquences du changement climatique sur les océans, les glaciers et les pôles.

Quelques jours après des manifestations de millions de jeunes à travers le monde réclamant aux dirigeants de la planète une action urgente contre le changement climatique, ce rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), un organe dépendant de l'Onu, montre que des mesures radicales peuvent encore empêcher les pires scénarios de se concrétiser.

Ce rapport souligne toutefois clairement que si les émissions de dioxyde de carbone continuent d'augmenter, elles déséquilibreront si profondément les océans et la cryosphère, soit les zones les plus froides de la Terre comme la calotte glacière aux pôles, les glaciers de montagne et le permafrost, que personne ne sera épargné par ces bouleversements.

"Tout le monde à travers le monde sera affecté par les changements que nous observons", dit Michael Meredith, océanographe à l'institut antarctique britannique et l'un des auteurs du rapport, à Reuters. "L'élément essentiel qui émerge de ce rapport est que nous avons le choix. L'avenir n'est pas encore gravé dans le marbre", ajoute-t-il.

Publié deux jours après un sommet sur le climat organisé par l'Onu à New York, qui n'a débouché sur aucune réelle avancée dans la lutte contre le changement climatique, ce troisième rapport du Giec souligne le décalage entre les multiples avertissements des scientifiques et les politiques mises en oeuvre par la plupart des gouvernements.

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USA

"IMPEACHMENT" CONTRE TRUMP, L'AFFAIRE UKRAINIENNE PREND DE L'AMPLEUR

WASHINGTON - La course à l'élection présidentielle américaine de 2020 a pris un tour périlleux avec la décision de la Chambre américaine des représentants d'ouvrir une enquête pour "impeachment" à l'encontre de Donald Trump, accusé d'abuser de ses pouvoirs pour nuire à son potentiel rival démocrate Joe Biden.

Le département de la Justice a apporté mercredi une pièce importante au dossier en rendant publique une transcription résumée de l'entretien téléphonique entre le président américain et son homologue ukrainien au coeur de l'affaire.

Donald Trump y demande notamment à Volodomir Zelenski de "faire quelque chose avec le procureur général" pour enquêter sur Joe Biden et son fils, qui travaille avec l'Ukraine.

La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a scellé mardi le premier chapitre d'une procédure de destitution à l'encontre du chef de la Maison Blanche après avoir réuni sa majorité, estimant que ce dernier avait mis en danger la sécurité nationale et violé la Constitution.

Après avoir résisté des mois aux pressions en ce sens de son groupe parlementaire, la puissante chef de file des démocrates a décidé d'actionner cette bombe à retardement, qui représente un risque politique pour le Parti démocrate en pleine primaire présidentielle et a peu de chances d'atteindre sa cible.

"Personne n'est au-dessus de la loi", a-t-elle souligné.

Motif de cette procédure, l'affaire dite du "lanceur d'alerte", un membre des services de renseignement américains qui a alerté sa hiérarchie sur un entretien jugé "dérangeant" entre Donald Trump et le président ukrainien, le 25 juillet.

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GB

JOHNSON MET LES TRAVAILLISTES AU DÉFI DE LE RENVERSER

LONDRES - Boris Johnson a mis mercredi le Parti travailliste au défi de le renverser par une motion de censure, à la reprise des débats parlementaires et au lendemain de la décision de la Cour suprême, qui a jugé illégale sa décision de suspendre les travaux du Parlement.

"Ce Parlement doit s'effacer et laisser le gouvernement mettre le Brexit en oeuvre, ou présenter une motion de censure et faire enfin face au jugement des électeurs", a déclaré le Premier ministre britannique.

Jeremy Corbyn, chef de file du parti travailliste, s'est quant à lui dit favorable à des élections anticipées, une fois la sortie de l'Union européenne repoussée.

"C'est très simple. Si vous voulez des élections, demandez un report et organisons un scrutin", a-t-il déclaré.

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QUINZE ANS DE PRISON POUR LE FRÈRE D'ABDELAZIZ BOUTEFLIKA

ALGER - La justice algérienne a condamné mercredi à 15 ans de prison quatre figures de l'ex-régime, dont le frère du président déchu Abdelaziz Bouteflika, pour "complot contre l'autorité de l'Etat".

Le verdict du tribunal militaire de Blida, au sud d'Alger, est intervenu au terme de deux jours d'audience dans ce procès qualifié d'"historique" contre les caciques du "système", balayé par des mois d'une contestation sans précédent née en février.

C'est pour "atteinte à l'autorité de l'armée" et "complot contre l'autorité de l'Etat" qu'a été condamné Saïd Bouteflika, 61 ans, l'homme lige de l'ex-président qui dirigeait officieusement les affaires du pays depuis l'accident vasculaire cérébral de son frère aîné en 2013.

Sont également condamnés l'ex-chef du renseignement, le général Mohamed Mediene, et son successeur en 2015 Bachir Tartag, ainsi que Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs, soutien de l'ex-gouvernement.

L'armée, sous l'égide de son chef d'état-major, le général Gaïd Salah, a procédé à une véritable purge au sein du cercle rapproché d'Abdelaziz Bouteflika, contraint à la démission le 2 avril dernier : deux anciens Premiers ministres, onze ex-ministres et plusieurs hommes d'affaires, pour la plupart visés par des accusations de corruption.

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DIX JOURS APRÈS LES ATTAQUES, ARAMCO A RÉTABLI SES CAPACITÉS DE PRODUCTION

DUBAI - La compagnie pétrolière saoudienne Aramco, dont deux sites majeurs ont été visés par des frappes le 14 septembre, a rétabli ses capacités de production, à 11,3 millions de barils de brut par jour, a-t-on appris mercredi auprès de trois sources au fait des opérations de la compagnie.

Dix jours après les attaques, le site d'Abkaïk fonctionne à 4,92 millions de bpj et celui de Khouraïs à 1,3 million de bpj, précise-t-on de même source.

Dans les jours ayant suivi les attaques revendiquées par les rebelles Houthis du Yémen, la production saoudienne avait été amputée de moitié, soit environ 5% de la consommation quotidienne de pétrole dans le monde, entraînant une flambée des cours.

Ryad et ses alliés occidentaux accusent l'Iran d'être responsable de ces frappes qui ont fait franchir une nouvelle étape dans l'escalade des tensions dans le Golfe.

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ISRAËL

NETANYAHU CHARGÉ DE FORMER UN GOUVERNEMENT

JERUSALEM - Le président israélien Reuben Rivlin a chargé mercredi Benjamin Netanyahu de former un nouveau gouvernement, après l'échec des discussions sur la formation d'une coalition avec les centristes du parti Bleu et blanc.

Huit jours après des élections qui ont laissé la Knesset sans majorité, le Premier ministre sortant n'a guère de piste pour en bâtir une. Il manque six sièges à la coalition de droite formée par le Likoud, les nationalistes et les partis religieux.

Benjamin Netanyahu, dont le chef de l'Etat a annoncé la reconduction en direct à la télévision, dispose de 28 jours pour former une équipe ministérielle et peut en obtenir 14 de plus si ce délais est insuffisant.