CORONAVIRUS

LE BILAN S'ALOURDIT ENCORE EN FRANCE, DE NOUVELLES RESTRICTIONS

PARIS - La France comptait 1.126 cas de contamination au coronavirus, dimanche à 15h00, et déplorait 19 décès liés à la maladie, selon un bilan publié par Santé Publique France, ce qui représente 177 cas et trois décès supplémentaires en une journée.

Le pays est "toujours ce soir" au stade 2 de la gestion de l'infection, a indiqué le ministre de la Santé, Olivier Véran à l'issue d'un conseil de défense qui s'est tenu à l'Elysée. "Cela veut dire que notre priorité est de tout faire pour ralentir la circulation du virus sur le territoire national", a-t-il dit.

Afin de freiner la propagation du nouveau virus, le gouvernement a notamment décidé d'interdire à l'échelle nationale les rassemblements de plus de 1.000 personnes. Jusqu'ici, l'interdiction prévalait pour les évènements réunissant plus de 5.000 personnes.

"Les préfets, les ministères feront remonter une liste d'évènements considérés comme utiles à la vie de la nation. Je précise que les manifestations en feront partie, tout comme les concours par exemple ou encore le recours aux transports en commun", a indiqué Olivier Véran.

Près de 900 entreprises ont demandé à bénéficier des aides au chômage partiel, a déclaré sur BFM TV la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.

Quatre députés et deux agents de l'Assemblée nationale ont été testés positifs au coronavirus, a annoncé dimanche l''Agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France.

LE NORD DE L'ITALIE PLACÉ EN ISOLEMENT, LE BILAN S'AGGRAVE

MILAN - L'Italie a placé en isolement plusieurs régions du Nord parmi lesquelles la Lombardie, la plus peuplée et la plus riche du pays, dans le cadre de nouvelles mesures drastiques destinées à endiguer la propagation de l'épidémie de coronavirus qui a contaminé plus de 7.000 personnes dans le pays.

Quelque 16 millions de personnes sont concernées par ces mesures, qui seront en vigueur jusqu'au 3 avril.

Le décret signé dans la nuit de samedi à dimanche par le président du Conseil, Giuseppe Conte, demande à la population de ne pas entrer ou sortir de Lombardie, qui abrite 10 millions de personnes et Milan, la capitale économique et financière de la péninsule.

Cette limitation des déplacements vaut aussi pour 14 provinces réparties dans quatre autres régions, dont les villes de Venise, Modène, Parme et Trévise.

Jusqu'à présent, seules quelques zones limitées du nord de l'Italie, appelées "zones rouges", étaient concernées par des mesures de confinement.

Ce durcissement des mesures intervient alors que le nombre de nouvelles contaminations au coronavirus en Italie a bondi de 25% en 24 heures, pour atteindre un total de 7.375 cas dimanche. Le nombre de décès a grimpé de 57% à 366.

Il s'agit des plus fortes hausses journalières depuis le début de l'épidémie il y a deux semaines dans le pays, à la fois pour le nombre de nouveaux cas et de décès enregistrés.

L'ALLEMAGNE COMPTE 902 CAS, APPELLE À ANNULER LES GRANDS ÉVÈNEMENTS

BERLIN - Le ministre allemand de la Santé, Jens Spahn, a appelé dimanche les organisateurs d'évènements publics importants à les annuler, et la population à rester chez elle, afin de freiner la propagation du coronavirus qui a déjà infecté plus de 900 personnes dans le pays.

Le nombre de personnes contaminées en Allemagne s'élevait à 902 dimanche après-midi, avec un large regroupement de cas de 392 personnes dans une seule commune de l'ouest de l'Allemagne.

Un ressortissant allemand de 60 ans est décédé du coronavirus en Egypte, a annoncé dimanche le ministre égyptien de la Santé.

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ERDOGAN ATTENDU À BRUXELLES POUR RENCONTRER MICHEL ET VON DER LEYEN

BRUXELLES/ISTANBUL - Le président turc Recep Tayyip Erdogan se rendra lundi à Bruxelles pour y évoquer le conflit syrien et les questions migratoires, a annoncé dimanche le Conseil européen.

Le chef d'Etat rencontrera notamment Charles Michel, le président du Conseil européen, et Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne.

Ils parleront de "migration, de sécurité, de la stabilité dans la région et de la crise en Syrie", a déclaré Barend Leyts, un porte-parole de Charles Michel, sur Twitter.

Des gaz lacrymogènes et des bombes fumigènes ont été employés samedi en certains endroits de la frontière séparant la Grèce de la Turquie où sont rassemblés des milliers de migrants qui espèrent gagner le territoire de l'Union européenne, a constaté un journaliste de Reuters.

La frontière terrestre entre les deux pays a basculé dans la crise depuis que la Turquie a annoncé le 28 février dernier qu'elle ne retiendrait plus les réfugiés syriens sur son territoire, se désengageant d'un accord conclu en 2016 avec l'Union européenne.

La décision de la Turquie de ne plus retenir les réfugiés sur son territoire est inacceptable et l'UE rejettera toute pression politique de ce genre, ont dit vendredi les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept.

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LA CORÉE DU NORD A TIRÉ DE NOUVEAUX PROJECTILES, DIT SEOUL

SEOUL - La Corée du Nord a tiré en direction de la mer lundi plusieurs projectiles de courte portée dans le cadre d'exercices de tirs, une semaine après avoir repris ses tests de missiles, a rapporté l'armée sud-coréenne.

Certains de ces projectiles ont été tirés depuis un lance-roquettes multiple et ont parcouru une distance de 200 km, a indiqué l'état-major de l'armée à Séoul.

Dans un communiqué, la présidence sud-coréenne a déclaré que ces essais ne facilitaient pas les efforts destinés à instaurer une paix durable dans la péninsule sud-coréenne.

Un représentant américain, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a déclaré que la Corée du Nord a tiré au moins trois projectiles depuis sa côte est en direction de la mer.

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PÉTROLE-LES COURS CHUTENT DE PLUS DE 20%, VERS UNE GUERRE DE PRIX

Les contrats à terme sur le pétrole chutent de plus de 20% dimanche après la décision de l'Arabie Saoudite de baisser ses prix de vente, signalant le début d'une guerre des prix sur le marché pétrolier.

Ryad a réduit le prix de vente officiel pour le mois d'avril de toutes ses qualités de brut vers toutes les destinations, une décision prise après l'échec des discussions entre l'Opep et la Russie sur un nouvel accord d'encadrement de la production.

Deux sources à Reuters ont également indiqué que le royaume, premier exportateur mondial de pétrole, prévoyait d'augmenter sa production de brut à plus de 10 millions de barils par jour (bpj) le mois prochain.

L'échec des négociations entre l'Opep et la Russie a poussé l'Arabie saoudite a abandonné une stratégie de soutien des prix pour adopter une stratégie de prise de parts de marché, ce qui n'est pas sans rappeler la tactique mise en place en 2014 qui avait fait chuter les prix du brut d'environ deux-tiers.

Dimanche, le contrat à échéance en mars du baril de Brent chutait de 21% à 35,77 dollars et le contrat à échéance avril du brut léger américain (WTI) plongeait aussi de 21% à 32,59 dollars, un plus bas depuis février 2016.