LE COVID-19, DÉSIGNÉ "ENNEMI PUBLIC NUMÉRO UN" PAR L'OMS

GENEVE - Partie de Chine, l'épidémie de coronavirus, désormais appelé "Covid-19" par l'OMS, constitue une "très grave menace pour le reste du monde" et le virus doit être considéré par la communauté internationale comme "l'ennemi public numéro un", a déclaré mardi son directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus.

S'exprimant lors d'un séminaire réunissant plus de 400 chercheurs et représentants d'autorités sanitaires nationales à Genève, le numéro un de l'Organisation mondiale de la santé a appelé à un partage des échantillons du virus et à une accélération de la recherche de traitements et de vaccins.

"Avec 99% des cas recensés en Chine, cela reste essentiellement une urgence pour ce pays mais qui représente une très grave menace pour le reste du monde", a-t-il souligné.

Pour Tedros Adhanom Ghebreyesus, l'impact de cette épidémie, partie d'un marché de la ville de Wuhan en décembre, pourrait être encore plus important que celui provoqué par un attentat terroriste.

Au total, l'OMS a activé un réseau de 15 laboratoires de référence et identifié 168 autres laboratoires dans le monde disposant de la technologie nécessaire pour dépister le Covid-19, en accentuant ses efforts sur les pays en développement.

Il y a une semaine, seuls deux laboratoires en Afrique étaient en mesure de détecter le nouveau virus, mais dimanche, l'OMS prévoyait que chaque pays africain soit capable de diagnostiquer la pneumonie virale.

Le bilan de l'épidémie de coronavirus en Chine a franchi le cap des 1.000 morts et des analystes redoutent que l'impact des perturbations liées à la maladie sur l'économie chinoise soit grandement sous-estimé.

L'épidémie a causé 97 décès supplémentaires mardi en Chine continentale, portant à 1.113 le nombre de cas mortels dans le pays depuis que le virus s'est déclaré à Wuhan en décembre dernier. nL8N2AC08T]

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USA 2020-SANDERS DONNÉ EN TÊTE DANS LE NEW HAMPSHIRE, BIDEN LOIN DERRIÈRE

MANCHESTER, New Hampshire - Le sénateur du Vermont Bernie Sanders était donné en tête mardi soir dans le New Hampshire, alors que l'ancien favori Joe Biden était relégué à la cinquième place de la deuxième étape de la primaire démocrate visant à désigner l'adversaire de Donald Trump pour la présidentielle de novembre.

Selon les résultats portant sur 45% des bulletins dépouillés, Sanders arrive en tête avec 28%, devant l'ancien maire de South Bend (Indiana) Pete Buttigieg, à 24%. La sénatrice du Minnesota, Amy Klobuchar, qui cherche un bon résultat dans cet Etat rural après sa bonne prestation lors du dernier débat, se place troisième à 20%.

L'ancien vice-président Joe Biden obtient 8,6% des voix, selon les premiers résultats, juste derrière la sénatrice du Massachusetts Elizabeth Warren, à 9,5%. Biden s'est envolé vers la Caroline du Sud peu avant l'annonce des résultats.

Juste après la fermeture des bureaux de vote dans le New Hampshire, deux candidats démocrates, Andrew Yang, un entrepreneur de 45 ans, et Michael Bennet, sénateur du Colorado âgé de 55 ans, ont annoncé à leurs sympathisants qu'ils mettaient fin à leur campagne.

Côté républicain, Donald Trump devrait remporter facilement la primaire de l'Etat face à l'ancien gouverneur du Massachusetts William Weld, selon un sondage réalisé à la sortie des urnes par l'institut Edison Research.

Après ces deux Etats ruraux, le marathon des primaires se poursuivra le 22 février pour les caucus du Nevada et le 29 février en Caroline du Sud.

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Bernie Sanders dépasse Joe Biden dans un sondage national

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SYRIE-POURSUITE DES COMBATS À IDLIB, PAS D'ACCORD RUSSO-TURC

BEYROUTH/ANKARA - Au moins 51 soldats syriens ont été tués mardi dans une contre-attaque menée dans le nord de la Syrie par des insurgés soutenus par Ankara, ont annoncé les autorités turques.

Les forces syriennes ont repris mardi matin pour la première fois depuis 2012 le contrôle intégral de l'autoroute Damas-Alep, dans le nord-ouest de la Syrie où les affrontements avec la rébellion exacerbent les tensions entre Moscou et Ankara.

L'armée turque a riposté en bombardant des cibles syriennes, ravivant des tensions déjà fortes entre les deux pays depuis le début du conflit il y a près de neuf ans.

"Nous avons répondu comme il fallait à la partie syrienne. En particulier à Idlib, ils ont eu ce qu'ils méritaient. Mais ce n'est pas assez, cela va continuer", a averti mardi dans un discours le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Sur le terrain, les forces syriennes se sont emparées de l'autoroute M5 qui relie Alep à Damas après avoir capturé le dernier bastion rebelle situé sur la route, dans la banlieue ouest d'Alep.

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FRANCE-LE DÉBAT SUR LES RETRAITES REPRENDRA À ZÉRO LUNDI À L'ASSEMBLÉE

PARIS - La commission spéciale de l'Assemblée nationale va renoncer mardi soir à examiner la totalité des nombreux amendements au projet de loi de réforme des retraites qui sera, en conséquence, débattu en séance dans sa version initiale à partir de lundi.

Plus de 22.000 amendements avaient été déposés, dont 19.000 émanant de la seule France insoumise, sur ce texte contesté dans la rue depuis début décembre.

Malgré deux semaines de travail fourni, une quinzaine de milliers d'amendements restaient à examiner mardi. En vertu du règlement de l'Assemblée, c'est donc le texte du gouvernement qui sera présenté, sans changement, aux élus en séance lundi 17 février, en vue d'un vote solennel initialement prévu le 3 mars.

"Dans ces conditions, l'issue la plus raisonnable me paraît être le retrait", a dit à Reuters le député LFI Adrien Quatennens, qui réclame un référendum sur le sujet.

Le gouvernement espère adopter définitivement d'ici l'été la réforme des retraites, qui se décline en deux projets de loi (organique et ordinaire).

Parallèlement, les partenaires sociaux auront à charge de trouver d'ici fin avril dans le cadre d'une "conférence de financement" des alternatives à la mise en place d'un âge pivot à 64 ans - alternatives à même de garantir l'équilibre financier du système en 2027.

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LA FRANCE SERA "VIGILANTE" SUR LES PORTS FRANCS BRITANNIQUES

PARIS - La France sera d'une "vigilance absolue" pour empêcher toute forme de concurrence déloyale, a prévenu mercredi le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian après l'intention exprimée par Londres de créer dix ports francs d'ici 2021.

La gouvernement britannique a exprimé dimanche son intention de créer jusqu'à dix ports francs d'ici 2021 afin de stimuler l'économie du pays après sa sortie de l'Union européenne, qui a été actée dans la nuit du 31 janvier au 1er février après plus de trois ans de négociations.

"Etant donné que les ports francs permettent de différer la perception des droits de douane et autres taxes au moment où les marchandises sont mises sur le marché, nous examinerons cette annonce au regard des enjeux indispensable de transparence fiscale", a déclaré Jean-Yves Le Drian lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

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BOEING N'A REÇU AUCUNE COMMANDE EN JANVIER, POUR LA 1ÈRE FOIS DEPUIS 1962

SEATTLE - Pour la première fois depuis 1962, Boeing n'a reçu aucune commande en janvier, en raison de l'interdiction de vol imposée à son 737 MAX à la suite de deux catastrophes aériennes impliquant cet appareil.

Le constructeur américain n'a par ailleurs livré que 13 appareils le mois dernier. Un an plus tôt, il enregistrait encore 45 commande nettes et livrait 46 avions.

Fragilisé par les déboires du 737 MAX, qui ont coûté plus de 18 milliards de dollars au groupe l'an dernier, Boeing s'est récemment séparé de son directeur général Dennis Muilenburg.

Son concurrent européen Airbus profite de la situation. Il a annoncé la semaine dernière un record de 274 commandes nettes au titre de janvier.