CORONAVIRUS-DÉCÈS EN FRANCE D'UN TOURISTE CHINOIS DE 80 ANS

PARIS - Un touriste chinois âgé de 80 ans affecté par le coronavirus et hospitalisé à Paris est décédé, devenant ainsi la première victime de l'épidémie hors d'Asie.

"J'ai été informée hier soir du décès du patient de 80 ans qui était hospitalisé à l'hôpital Bichat depuis le 25 janvier dernier et qui était atteint d'une infection pulmonaire par le coronavirus", a annoncé samedi la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, lors d'une courte déclaration à la presse.

Ce patient, originaire de la province de Hubei, épicentre de l'épidémie, était arrivé en France le 16 janvier dernier. Il avait été hospitalisé le 25 janvier à l'hôpital Bichat, où son état s'était rapidement dégradé.

Le ministère de la Santé a indiqué qu'un nouveau cas d'infection au coronavirus avait été détecté en France, portant à 12 le nombre total de personnes diagnostiquées positives.

Il s'agit d'un patient de nationalité britannique, qui avait séjourné dans le chalet des Cotamines-Montjoie (Haute-Savoie), où six autres ressortissants britanniques ont été contaminés.

Seuls trois décès liés au coronavirus avaient été jusqu'à présent recensés hors de Chine continentale: aux Philippines, au Japon et à Hong Kong.

A PEKIN, les autorités sanitaires ont déclaré dimanche que l'épidémie de coronavirus a fait 142 morts supplémentaires en Chine continentale samedi.

Dans son point quotidien, la Commission nationale de la santé a aussi indiqué avoir recensé 2.009 cas supplémentaires de contamination au virus, portant à 68.500 le nombre de personnes infectées dans le pays.

La mission conjointe de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de la Chine devait commencer ce week-end ses investigations sur l'épidémie, selon une annonce vendredi du directeur de l'OMS.

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FRANCE-L'ARTISTE RUSSE QUI A POUSSÉ GRIVEAUX À LA DÉMISSION A ÉTÉ INTERPELLÉ

PARIS - Piotr Pavlenski, l'artiste russe qui revendique la diffusion des vidéos et échanges à caractère sexuel ayant entraîné le retrait du candidat de La République en Marche (LaRem) pour la mairie de Paris, Benjamin Griveaux, a été interpellé samedi après-midi dans le cadre d'une autre affaire, a-t-on appris auprès du parquet de Paris.

L'interpellation est survenue dans le cadre d'une enquête ouverte pour des faits de violences volontaires avec arme commis dans la nuit du 31 décembre 2019 au 1er janvier 2020, a précisé cette source. Il a été placé en garde à vue.

Benjamin Griveaux, ancien porte-parole du gouvernement, a retiré sa candidature vendredi pour les élections municipales afin de pas "exposer davantage" sa famille.

Il a déposé plainte en après-midi pour atteinte à l'intimité de la vie privée, a précisé le parquet de Paris, qui a mandaté la brigade de répression de la délinquance contre la personne pour l'enquête.

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CONFÉRENCE DE MUNICH-"L'OCCIDENT GAGNE", DIT POMPEO À LA CHINE, PRUDENCE DE LA FRANCE

MUNICH - Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a défendu samedi la responsabilité mondiale des États-Unis, malgré les réticences européennes, assurant que les idéaux et les valeurs de l'Occident l'emporteraient sur les désirs d'"Empire" de la Chine et de la Russie.

Cherchant à rassurer les Européens, décontenancés par le slogan "America First" ("l'Amérique d'abord") du président Donald Trump, ses ambiguïtés sur l'alliance militaire de l'Otan et sur les tarifs douaniers frappant des produits européens, Mike Pompeo a nié toute crise du leadership occidental.

"Il est très exagéré de parler de la mort de l'Alliance transatlantique. L'Occident est en train de gagner, et nous sommes en train de gagner ensemble", a-t-il dit lors d'un discours prononcé à la Conférence de Munich sur la sécurité.

Son homologue chinois, Wang Yi, l'a accusé de dire des "mensonges" et de prêter des intentions à Pékin sans "se baser sur des faits".

Mike Pompeo répondait ainsi partiellement aux critiques du président allemand Frank-Walter Steinmeier, qui a accusé les Etats-Unis, la Russie et la Chine de rendre le monde plus dangereux, ainsi qu'à des propos plus anciens et controversés d'Emmanuel Macron sur la "mort cérébrale" de l'Otan.

Présent à cette même conférence, le président français a déclaré qu'il n'était pas surpris par le discours du président allemand vendredi, ajoutant qu'il l'avait apprécié.

"Nous ne pouvons pas être le partenaire mineur des États-Unis", a observé Emmanuel Macron, ajoutant que même s'il soutenait l'Otan, il considérait que l'Europe devait être capable de faire face par elle-même aux menaces à ses frontières et donc, parfois, d'agir indépendamment de Washington.

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IRAK-ATTAQUE À LA ROQUETTE PRÉSUMÉE CONTRE UNE BASE US À BAGDAD

Plusieurs explosions se sont produites dimanche matin à Bagdad sur une base militaire de la coalition menée par les Etats-Unis en Irak, a déclaré un représentant de l'armée américaine, indiquant que les explosions résultaient vraisemblablement d'une attaque à la roquette.

Le représentant de l'US Army n'a pas dit si l'attaque avait causé des victimes ou des dégâts.

Des roquettes sont régulièrement tirées à destination de l'ambassade américaine à Bagdad, qui jouxte cette base militaire. Washington impute ces attaques aux milices alignées sur l'Iran.

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YÉMEN-TRENTE MORTS DONT DES CIVILS DANS DES FRAPPES DE LA COALITION, SELON LES HOUTHIS

DUBAI - Les rebelles chiites Houthis ont accusé la coalition menée par l'Arabie saoudite, qui intervient militairement depuis 2015 au Yémen, d'avoir mené samedi des frappes aériennes ayant fait 30 morts, dont des civils, en représailles à une attaque la veille du mouvement soutenu par l'Iran.

Un porte-parole militaire des Houthis a déclaré vendredi que les rebelles chiites avaient abattu un avion de combat Tornado appartenant aux "forces ennemies".

D'après la chaîne de télévision Al Massirah appartenant aux Houthis, des femmes et des enfants figurent parmi les victimes de l'attaque de la coalition sous commandement saoudien.

Mais le porte-parole de la coalition, cité par l'agence de presse officielle saoudienne SPA, a déclaré que seul un avion Tornado s'était écrasé dans la province d'Al Jawf, ajoutant par la suite avoir été informé que des "dégâts" étaient envisagés.

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LA LIBYE BIENTÔT EN CRISE FINANCIÈRE EN RAISON DES BLOCAGES PÉTROLIERS, PRÉVIENT SERRAJ

TRIPOLI - La Libye fera face à une crise financière et un déficit budgétaire en 2020 à cause des blocages des terminaux et des champs pétroliers par les groupes fidèles au maréchal Khalifa Haftar, a fait savoir samedi le chef du gouvernement reconnu par la communauté internationale, Fayez al-Serraj.

La production de pétrole du pays nord-africain a chuté brutalement le 18 janvier, lorsque les blocages ont commencé. La compagnie pétrolière publique libyenne (NOC) a fait savoir jeudi que la production du brut était arrivée à 163.684 bpj.

"Avec la fermeture continue des installations pétrolières, le budget de 2020 sera en besoin de financement et atteindra l'un de ses plus bas niveaux", a dit à des journalistes le chef du gouvernement dit d'entente nationale (GNA), basé à Tripoli.

Faisant échos aux chiffres avancés par NOC, Fayez al-Serraj a précisé que le pays avait perdu plus de 1,4 milliard de dollars (soit 1,29 milliard d'euros) depuis le début des blocages.

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WASHINGTON PENSE À BLOQUER LES VENTES DE MOTEURS D'AVIONS VERS LA CHINE

L'administration américaine envisage d'interdire la livraison de moteurs produits par General Electric et Safran Aircraft Engines pour les nouveaux avions de ligne chinois, a-t-on appris samedi de sources proches du dossier.

Pendant des années, les Etats-Unis ont soutenu les compagnies américaines qui souhaitaient faire des affaires avec la Chine, ce qui a permis de dynamiser l'industrie de l'aviation civile. Washington a ainsi autorisé la vente de moteurs, de systèmes de contrôle de vol et d'autres composants destinés au plus gros avion commercial jamais construit en Chine, le COMAC C919. L'appareil, qui a effectué ses premiers tests en 2017, doit entrer en service l'année prochaine.

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FACEBOOK VEUT UN TRAITEMENT INTERMÉDIAIRE ENTRE MÉDIAS ET TÉLÉCOMS

MUNICH - Le contenu en ligne devrait être soumis à une réglementation intermédiaire entre celle qui régit les opérateurs télécoms et celle couvrant l'industrie des médias, a déclaré samedi le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, lors d'une conférence sur la sécurité à Munich.

S'adressant à des chefs d'Etat et leurs responsables de la sécurité, Mark Zuckerberg a fait savoir que Facebook s'était amélioré concernant la lutte contre l'ingérence électorale en ligne et s'est expliqué sur ses prises de position concernant la réglementation des réseaux sociaux.

"Il existe en ce moment deux cadres réglementaires - celui des journaux et médias, et celui des opérateurs de télécoms. Pour ce dernier, il est considéré que 'les données ne font qu'être retransmises par vous'. Mais vous n'allez pas rendre un opérateur de télécoms responsable si jamais quelqu'un tient des propos préjudiciables à travers une ligne de téléphone", a déclaré le PDG de Facebook lors d'une session de questions-réponses. "Je pense qu'il devrait y avoir quelque chose entre les deux", a-t-il ajouté.