FRANCE/RETRAITES

PHILIPPE RECEVRA LES PARTENAIRES SOCIAUX MERCREDI ET JEUDI

PARIS - Le Premier ministre, Edouard Philippe, a convié les organisations syndicales et patronales à des discussions mercredi et jeudi sur le projet de réforme des retraites, a-t-on appris lundi auprès de ses services.

Les syndicats, dont la CFDT pour la première fois, appellent à une troisième journée interprofessionnelle de grèves et de manifestations mardi contre la réforme des retraites.

LA SNCF PRESSE LES USAGERS DE NE PAS VOYAGER MARDI

PARIS - La SNCF recommande aux usagers d'Ile-de-France de ne pas chercher à emprunter les rares trains disponibles mardi, troisième journée de grèves et de manifestations interprofessionnelles contre la réforme des retraites, afin d'éviter des "accidents graves".

L'entreprise publique prévoit un trafic "très perturbé" mardi avec un TGV sur quatre, un Ouigo sur quatre et un Transilien sur cinq, une situation plus dégradée que lundi.

Cinq pour cent des Intercités circuleront, ainsi que trois TER sur dix, la majorité de ces liaisons étant en fait assurées par bus.

La RATP invite également les voyageurs "à différer leurs déplacements ou à privilégier un autre mode de transport" de crainte notamment d'un "fort risque de saturation" à Châtelet-Les Halles. Les lignes automatisées 1 et 14 fonctionneront. Huit lignes de métro (2, 3bis, 5, 6, 7bis, 10, 12 et 13) seront fermées.

FRAGILISÉ, JEAN-PAUL DELEVOYE DÉMISSIONNE DU GOUVERNEMENT

PARIS - Le haut-commissaire aux Retraites, Jean-Paul Delevoye, a démissionné lundi après une semaine de révélations en série sur ses activités parallèles, sources de possibles conflits d'intérêts, qui avaient fragilisé sa position en pleine contestation sociale contre "sa" réforme.

Emmanuel Macron a accepté "avec regret" la démission de l'ancien ministre de Jacques Chirac dont il a salué "la dignité" et l'"engagement personnel" dans les négociations sur l'avenir du système de retraites, fait-on savoir à l'Elysée.

Jean-Paul Delevoye a justifié sa décision, initialement annoncée par Le Monde, par le souci de ne pas nuire au projet gouvernemental, dévoilé à l'issue de deux ans de tractations.

Ce départ intervient à la suite d'une série d'articles compromettants, d'abord dans Le Parisien du 9 décembre puis dans Capital et Le Monde, relatifs à des postes que l'ex-ministre a occupés, parfois sans les signaler comme il se doit à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).

De source gouvernementale, on esquisse désormais le scénario d'un tandem formé par le Premier ministre, Edouard Philippe, et la ministre des Solidarités, Agnès Buzyn, qui pourrait reprendre le dossier en vue des débats à l'Assemblée nationale, programmés en février. Mais rien n'est encore tranché.

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MACRON ACCUEILLERA LES DIRIGEANTS DU G5 SAHEL LE 13 JANVIER

PARIS - Le sommet réunissant les dirigeants des pays du G5 Sahel et la France se tiendra à Pau le 13 janvier 2020, a annoncé lundi l'Elysée.

Initialement programmé ce lundi, ce sommet qui doit permettre de clarifier le cadre de l'intervention française dans la bande sahélo-saharienne, a été reporté après l'attaque de la base militaire d'Inates, au Niger, qui a fait 71 morts le 11 décembre.

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FRANCE-QUATRE ANS DE PRISON REQUIS CONTRE UN ONCLE ASSAD

PARIS - Le ministère public a requis lundi quatre ans de prison et 10 millions d'euros d'amende à l'encontre de Rifaat al Assad, oncle du président syrien Bachar al Assad jugé à Paris pour des soupçons de détournements de fonds qui lui auraient permis de se constituer un immense patrimoine immobilier, en France notamment.

Cet ex-dignitaire du régime syrien, tombé en disgrâce en 1984 à la suite d'un coup d'Etat avorté, comparaît dans le cadre d'une affaire de "bien mal acquis", l'un de ces dossiers concernant des proches de dirigeants étrangers soupçonnés d'avoir accumulé indûment des fortunes sur le sol français.

Outre la peine de prison et l'amende, le procureur a demandé la confiscation des biens détenus par l'ancien chef des forces d'élite de la sécurité intérieure syrienne, qui sont aujourd'hui saisis.

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L'IRLANDE VALIDE L'ARRESTATION DE BAILEY, CONDAMNÉ POUR LE MEURTRE DE TOSCAN DU PLANTIER

DUBLIN - La Haute Cour de justice de Dublin a validé lundi un mandat d'arrêt européen émis par la France à l'encontre du journaliste anglais Ian Bailey, condamné en mai dernier dans l'Hexagone à vingt-cinq ans de prison pour le meurtre de Sophie Toscan du Plantier il y a 23 ans en Irlande.

L'épouse du producteur de cinéma français Daniel Toscan du Plantier avait été tuée à coups de pierre et de parpaing en décembre 1996 alors qu'elle était en vacances dans un hameau du comté de Cork, dans le sud de l'Irlande.

L'Irlande avait jusqu'ici refusé de remettre Ian Bailey à la France, malgré deux mandats d'arrêt.

Ian Bailey, qui a toujours nié être l'auteur du meurtre, n'était ni présent ni représenté à son procès devant la cour d'assises de Paris, qui l'a condamné en mai dernier. A l'issue de la décision de la Haute Cour, il a déclaré que ses avocats allaient contester le nouveau mandat émis par la France.

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BREXIT-JOHNSON ENTEND EMPÊCHER TOUT EXTENSION DE LA PERIODE DE TRANSITION - PRESSE

LONDRES - Le Premier ministre britannique Boris Johnson a prévu d'introduire une législation empêchant toute extension de la période de transition du Brexit au-delà de l'année 2020, rapportent mardi plusieurs médias britanniques parmi lesquels The Times et le Financial Times.

Une telle démarche, rapportée en premier lieu par la chaîne de télévision ITV, laisserait au gouvernement britannique seulement onze mois pour négocier les termes de ses futures relations commerciales avec l'Union européenne, une fois le Brexit effectif au 31 janvier prochain en principe.

Le Parti conservateur de Boris Johnson, qui a remporté une victoire écrasante aux élections législatives de jeudi dernier, a promis durant la campagne que la période de transition n'excéderait pas décembre 2020, bien qu'elle peut être prolongée jusqu'en décembre 2022.

Le dispositif législatif actant la sortie du Royaume-Uni de l'UE sera présenté vendredi au nouveau Parlement.

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USA-LA CHAMBRE PRÊTE À VOTER LA MISE EN ACCUSATION DE TRUMP

WASHINGTON - Sauf énorme surprise, Donald Trump rejoindra cette semaine Andrew Johnson et Bill Clinton sur la courte liste des présidents des Etats-Unis mis en accusation ("impeached") par la Chambre des représentants, qui l'accuse d'abus de pouvoir et d'entrave dans l'affaire ukrainienne.

Le vote de la chambre basse du Congrès réunie en séance plénière aura lieu sans doute mercredi. Seule la majorité simple est requise pour valider cette mise en accusation du président, déjà approuvée vendredi par la commission des Affaires judiciaires de la Chambre.

Le vote de l'impeachment ouvrira la voie à un procès du président devant le Sénat, où les républicains, majoritaires avec 53 sénateurs, pourront faire obstacle à la procédure, d'autant qu'une majorité qualifiée des deux tiers y est nécessaire pour destituer un président.

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LES USA ATTENDENT UN DOUBLEMENT DE LEURS EXPORTATIONS VERS LA CHINE

WASHINGTON - Les exportations américaines vers la Chine vont doubler grâce à l'accord commercial partiel conclu entre Washington et Pékin, a déclaré lundi sur Fox News le conseiller économique de la Maison blanche, Larry Kudlow.

En vertu de cet accord dit de "phase 1" dont la conclusion a été annoncée vendredi, les Etats-Unis réduiront leurs droits de douane sur certains produits d'importation chinois en échange de l'achat par la Chine d'environ 20 milliards de dollars de produits américains au cours des deux prochaines années.

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BOEING VA SUSPENDRE EN JANVIER LA PRODUCTION DES 737

SEATTLE/WASHINGTON - Boeing a annoncé lundi qu'il suspendrait en janvier, pour la première fois en plus de vingt ans, la production de ses 737 alors que l'immobilisation de la version MAX, la plus vendue, semble devoir durer une bonne partie de l'année prochaine.

L'avionneur américain a indiqué que cette mesure n'entraînerait pas de licenciements, alors qu'il emploie près de 12.000 salariés dans l'usine du sud de Seattle chargée de la production du 737.

Cette décision a été prise par le conseil d'administration du constructeur au terme d'une réunion de deux jours à Chicago, après que l'administration américaine de l'aviation civile (FAA) a annoncé que la remise en service du 737 MAX ne serait pas approuvée avant 2020.

Le 737 MAX a été immobilisé en mars après deux accidents survenus à cinq mois d'intervalle en Indonésie et en Ethiopie qui ont fait 346 morts. La décision a jusqu'ici coûté plus de neuf milliards de dollars à l'entreprise.