FRANCE/RETRAITES

DES MANIFESTANTS PERTURBENT UNE SORTIE DE MACRON AU THÉÂTRE

PARIS - Des opposants à la réforme des retraites ont mené vendredi soir une nouvelle action "coup de poing" en tentant de pénétrer dans le théâtre parisien des Bouffes du Nord où Emmanuel et Brigitte Macron assistaient à une représentation.

Plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés devant le théâtre aux cris de "Macron démission" après avoir été informés sur Twitter de la présence du président de la République dans la salle du Xe arrondissement, montrent des images diffusées sur les réseaux sociaux.

"Il y a eu une tentative d'intrusion dans le théâtre mais le couple présidentiel a pu assister jusqu'au bout à la pièce et a quitté les lieux en voiture vers 22h00 sous escorte policière", précise-t-on dans l'entourage du président de la République.

Le journaliste et militant Taha Bouhafs, qui avait signalé la présence du chef de l'Etat sur Twitter, a été placé en garde à vue dans la nuit. Sa garde à vue a été levée samedi soir et il a été déféré en vue de l'ouverture d'une information judiciaire pour "organisation d'une manifestation non déclarée sur la voie publique" et "participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations", a-t-on appris de source judiciaire.

Ce nouvel épisode de la contestation contre la réforme des retraites, qui est entrée samedi dans son 45e jour, s'ajoute à d'autres actions "coup de poing" des opposants au projet gouvernemental, qui ont également bloqué vendredi les accès au musée du Louvre et fait irruption au siège de la CFDT à Paris.

Des agissements dénoncés samedi via Twitter par le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner. "Les violences, intrusions, intimidations, empêchements et dégradations commis ces derniers jours appellent une condamnation ferme et sans ambiguïté", a-t-il écrit.

"Ces exactions ne seront jamais un mode d'expression dans une démocratie. Les échanges élèvent le débat, la violence le salit", a-t-il ajouté, alors que Paris a été le théâtre samedi de nouvelles manifestations de "Gilets jaunes", conduisant à l'interpellation de 59 personnes, selon un bilan de la préfecture de police de Paris établi à 20h00.

VOIR AUSSI

L'Unsa-RATP mettra fin lundi à la grève illimitée

L'Opéra de Paris ne désarme pas pour sauver son régime de retraite

---

FLORENCE PARLY ATTENDUE DIMANCHE AU SAHEL

PARIS - La ministre française des Armées est attendue dimanche au Sahel avec ses homologues d'Estonie, Suède et Portugal, pays qui sont susceptibles d'épauler les militaires de Barkhane dans la lutte contre les groupes armés djihadistes.

"Je vais dimanche au Sahel, j'y serai accompagnée par le ministre suédois de la Défense, ainsi que par le ministre estonien de la Défense et enfin le ministre portugais", a déclaré vendredi Florence Parly sur Europe 1.

"Nous allons continuer à soutenir nos partenaires sahéliens et par ailleurs nous appelons à une internationalisation, à ce que des partenaires nous rejoignent pour aider les pays du Sahel à mener ce combat", a-t-elle ajouté.

Au ministère des Armées, on souligne que l'objectif principal du voyage est de voir comment mettre en oeuvre les conclusions du sommet de Pau, où le président français Emmanuel Macron et ses homologues des pays du G5 Sahel (Tchad, Niger, Mali, Burkina Faso et Mauritanie) ont annoncé lundi la création d'une coalition internationale.

---

LES DÉMOCRATES ACCUSENT TRUMP DE METTRE EN DANGER LA SÉCURITÉ DES USA

WASHINGTON - Les parlementaires démocrates qui tiendront le rôle de "procureurs" au procès en destitution de Donald Trump au Sénat ont déclaré samedi que le président américain devait être démis de ses fonctions afin de protéger la sécurité nationale et de préserver le système de gouvernement des Etats-Unis.

L'équipe d'accusation désignée par la Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates, devait déposer avant samedi 22h00 GMT un dossier présentant ses arguments.

Dans le document de 111 pages soutenant les actes d'accusation d'abus de pouvoir et d'obstruction au Congrès qui visent le président républicain, les parlementaires estiment que "le Sénat doit condamner et destituer le président Trump pour éviter des dégâts importants et sur le long terme pour nos valeurs démocratiques et la sécurité de la nation".

L'équipe de défense de Donald Trump a dénoncé la procédure de la Chambre, décrivant les accusations contre le président américain comme une "tentative effrontée et illégale" d'effacer le résultat de l'élection de 2016 et d'"interférer" dans la présidentielle de novembre prochain.

Le procès en destitution de Donald Trump s'est officiellement ouvert jeudi mais ne doit vraiment débuter que mardi, avec les déclarations préliminaires des différentes parties.

---

LIBYE-BELLIGÉRANTS ET PUISSANCES ÉTRANGÈRES RÉUNIS À BERLIN POUR DISCUTER D'UNE SORTIE DE CRISE

BERLIN - Les deux camps opposés en Libye et leurs soutiens étrangers participent dimanche à Berlin à une conférence destinée à trouver des solutions pour sortir du conflit, qui s'est amplifié autour de la capitale Tripoli, a fait 140.000 déplacés et réduit de moitié la production de pétrole du pays.

L'Allemagne et les Nations unies espèrent convaincre la Russie, la Turquie, les Emirats arabes unis et l'Egypte de pousser les belligérants à accepter une trêve durable à Tripoli, où siège le gouvernement dit d'entente nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale.

Une nouvelle fois, la figure centrale de cette conférence d'une journée sera le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est libyen dont les troupes de l'Armée nationale (ANL) ont lancé en avril dernier une offensive sur la capitale.

Plutôt que de tenter de conclure un accord de partage du pouvoir en Libye, les dirigeants réunis à Berlin - parmi lesquels le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre Britannique Boris Johnson - veulent obtenir un cessez-le-feu durable avant une reprise des négociations.

Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est coupée en deux, entre le gouvernement d'entente nationale et un gouvernement parallèle dans l'est du pays soutenu par Haftar.

---

YÉMEN-ATTAQUE DES HOUTHIS CONTRE UN CAMP, 60 MORTS-PRESSE

LE CAIRE - Les rebelles chiites houthis ont attaqué samedi un camp d'entraînement militaire dans la ville yéménite de Marib, tuant une soixantaine de personnes et en blessant des dizaines d'autres, a annoncé la télévision publique saoudienne.

Al Ekhbariya a cité des sources indiquant que l'attaque avait été menée à l'aide de drones et de missiles balistiques.

Une coalition dirigée par l'Arabie saoudite intervient depuis 2015 au Yémen pour soutenir les forces gouvernementales combattant les Houthis, alliés de l'Iran.

---

LIBAN-DES DIZAINES DE BLESSÉS LORS DE MANIFESTATIONS

BEYROUTH - Des dizaines de personnes ont été blessées samedi à Beyrouth, où les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau lors d'affrontements avec des manifestants, non loin du Parlement libanais.

Des témoins ont dit avoir vu de jeunes hommes lancer des pierres et des pots de fleurs en direction de la police anti-émeute, tandis que les manifestants, aux cris de "Révolution", tentaient d'accéder au quartier barricadé où se trouve le Parlement.

Des centaines de manifestants ont défilé dans d'autres parties de la capitale. "Si les gens ont faim, ils mangeront leurs dirigeants", pouvait-on lire sur une grande banderole.

---

LES BOÎTES NOIRES DU BOEING ABATTU EN IRAN SERONT ENVOYÉES EN UKRAINE - PRESSE

DUBAI - Les deux boîtes noires du Boeing d'Ukraine Airlines abattu par un missile le 8 janvier près de Téhéran seront envoyées en Ukraine, a rapporté samedi l'agence de presse iranienne Tasnim.

Les autorités iraniennes sont également d'accord pour que des experts français, canadien et américain examinent les données contenues dans ces enregistreurs, a ajouté l'agence.

L'Iran dit avoir abattu par erreur cet avion de ligne ukrainien à bord duquel se trouvaient 176 personnes, toutes décédées.

---

MANIFESTATIONS POUR LE CLIMAT À BRUXELLES, 185 ARRESTATIONS

BRUXELLES - La police a procédé à l'arrestation de 185 manifestants samedi dans le centre de Bruxelles alors que le mouvement Extinction Rebellion avait organisé des manifestations au Salon de l'Auto de la capitale belge pour protester contre le rôle de l'industrie automobile dans le réchauffement climatique.

Les organisateurs du salon ont dit attendre quelque 500.000 visiteurs en dix jours pour ce qui constitue le plus important événement du pays en la matière.

---

GB-HARRY ET MEGHAN RENONCENT À LEURS TITRES ROYAUX

LONDRES - Le prince Harry et son épouse Meghan, qui aspirent à une vie plus indépendante, ne seront plus membres actifs de la famille royale britannique et ils n'utiliseront pas leur titre d'altesse royale, a fait savoir samedi le palais de Buckingham.

"Je reconnais les défis auxquels ils ont été confrontés en raison de l'intense intérêt dont ils ont été l'objet ces deux dernières années et je soutiens leur souhait d'une vie plus indépendante", déclare dans un communiqué la reine Elizabeth II.

Petit-fils de la reine, Harry, 35 ans, et son épouse américaine Meghan, ancienne actrice de 38 ans, ont bousculé la monarchie britannique en faisant part de leur souhait de prendre leurs distances avec leurs fonctions royales et de passer plus de temps en Amérique du Nord.